Le groupe Sonatrach a réalisé quatre nouvelles découvertes d'hydrocarbures depuis début 2012, a annoncé hier le ministre de l'Energie et des Mines, M. Youcef Yousfi. «L'exploitation optimale des réserves de l'Algérie en hydrocarbures nécessite des technologies de pointe, plusieurs gisements et puits contenant ces réserves étant non conventionnels», a indiqué M. Yousfi sur les ondes de la Radio algérienne. Le ministre a, par ailleurs, souligné que «la récupération des réserves, notamment celles situées dans des gisements modernes, était liée aux moyens technologiques disponibles». «Les potentialités de plusieurs régions restent encore méconnues», a fait remarquer le ministre citant l'exemple du secteur s'étendant d'El Bayadh aux frontières algéro-maliennes. «Par conséquent, le taux de récupération varie selon ces données», a ajouté le ministre. M. Yousfi a précisé que «Sonatrach était contraint de fermer un nouveau gisement découvert en 2010, à Ghardaïa, en raison du manque de technologies nécessaires à son exploitation», ajoutant qu'il avait instruit le groupe en 2011 de le rouvrir après acquisition des technologies permettant son exploitation. De même pour le nord du pays qui recèle d'importantes potentialités d'hydrocarbures, mais en raison du relief accidenté, Sonatrach doit signer des conventions avec des entreprises à même d'exploiter ces potentialités pour les transformer en réserves sûres. Les réserves d'Algérie en hydrocarbures sont estimées à 4 milliards de tonnes équivalent pétrole (TEP), selon les derniers chiffres fournis par Sonatrach. «L'Algérie devrait entreprendre des travaux d'exploration en off-shore en partenariat avec des entreprises étrangères à compter de l'année prochaine», a fait savoir M. Yousfi. En 2011, le groupe Sonatrach avait, rappelle-t-on, réalisé 20 nouvelles découvertes dont 19 effectuées grâce à ses propres efforts. Le ministre a, par ailleurs, souligné qu'«il faudra 15 à 20 ans à l'Algérie pour construire une station nucléaire productrice d'électricité», ajoutant que «l'Algérie est appelée à investir dans le domaine de l'énergie nucléaire pacifique pour peu que les technologies et les moyens de sécurité des populations et de l'environnement soient disponibles». R. E.