La décision de geler les exportations des déchets de métaux ferreux et non ferreux prise par le ministère du Commerce, a fait réagir les exportateurs de déchets ferreux et non ferreux qui ont publié, hier, un communiqué dans lequel ils interpellent les pouvoirs publics sur la situation de la filière.Le Comité national des exportateurs de déchets de métaux ferreux et non ferreux, affilié à l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa), estime que l'activité participe activement au développement de l'économie nationale et engendre, entre autres avantages, un apport en devises très important pour le Trésor public et génère, aussi, de nombreux postes d'emploi directs et indirects (quelque milliers d'emplois à travers le territoire national). «Elle intervient également en très grande partie dans la protection de l'environnement par la collecte et le traitement de déchets solides ainsi que leur évacuation par des moyens très coûteux», écrit le collectif.Par ailleurs, la corporation, à travers sa représentation, souhaite, entre autres, se positionner en tant que «partenaire» du secteur productif. Elle est également prête à «lutter contre certains opérateurs malveillants» et faire des propositions en vue d'améliorer les conditions et mesures prises dans ce sens. En effet, «pour ce qui est de l'encouragement et du développement à la production nationale desquels nous sommes partie prenante, nous serons heureux et honorés d'y participer davantage afin d'établir notamment une rencontre avec les structures concernées», ce qui permettrait de «définir un programme de travail en vue de fournir toutes les entreprises (publiques et privées) susceptibles de transformer nos déchets en produits nobles qui pourraient être utilisés pour les besoins de notre industrie comme cela se fait déjà pour les ferrailles ainsi que les fontes et certains métaux (aluminium / plomb/ laiton) en destinant pour l'exportation le surplus», ont indiqué les responsables de l'Ugcaa. «Ces mesures permettraient, d'autre part, de mettre fin aux activités de contrebande portant un lourd et constant préjudice à notre économie tel que signalé par nos services de sécurité via la presse nationale», ont-ils ajouté. La corporation à travers ses responsables, a constaté la prolifération de fonderies artisanales opérant dans des conditions «désastreuses» pour l'environnement et causes de maladies (saturnisme et autre) dues à la production de matières nocives et toxiques (dioxine et autres…) nuisant gravement à la santé des citoyens. Les opérateurs regrettent de ne disposer d'affineries, pour cause de coût d'investissements «très lourds», afin de pouvoir traiter ces déchets convenablement, en soulignant dans le même temps que «le métier d'affineur étant très complexe ne s'improvise pas du jour au lendemain».Le comité attire également l'attention quant à l'impossibilité de s'acquitter des contributions fiscales imposées pour l'exercice de leur activité «à cause du blocage ayant pour conséquence des pertes financières sans précédent». Y. D.