Les exportateurs des déchets de métaux ferreux et non ferreux revendiquent la reprise de l'activité de l'exportation et interpellent le président de la république pour «une intervention imminente» en vue de trouver une solution. L'interdiction de l'exportation de ces matériaux en février 2009 a contribué au recul des recettes des exportations hors hydrocarbures à hauteur de 45%, a indiqué hier un communiqué du Comité national des exportateurs des métaux ferreux et non ferreux, affiliés à l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA). Cet important apport en devises pour le Trésor public «procure de nombreux postes d'emplois directs et indirects». Outre l'important préjudice subit, les exportateurs évoquent leur incapacité à respecter leurs engagements envers leurs partenaires étrangers suite à l'interdiction d'exporter. Ils mettent en avant également la perte des investissements réalisés servant pour la création entre autres de parcs de stockage, hangars, achat de machines, engins de manutention et véhicules de transport. Pour sauver cette branche d'activité, ces professionnels disent être prêts pour faire des propositions à l'administration en vue «d'améliorer les conditions et mesures prises dans ce sens» et pour lutter contre certains opérateurs malveillants. Un programme de travail pourra être élaboré, à travers lequel des rencontres seront organisées pour «définir les entreprises susceptibles de transformer les déchets en produits nobles qui pourraient être utilisés pour les besoins de notre industrie au même titre que ce qui est fait pour l'utilisation des ferrailles ainsi que les fontes et certains métaux comme l'aluminium, le plomb et le laiton», poursuit le communiqué du comité national des exportateurs. Ces mesures, pensent les exportateurs, «permettraient de mettre fin aux activités de contrebande portant un lourd et constant préjudice à notre économie tel que signalé par nos services de sécurité». En l'absence d'affineries qui nécessitent de lourds investissements, l'interdiction de l'exportation a favorisé la prolifération de fonderies artisanales qui sont nuisibles pour l'environnement à cause de leurs émanations. Les exportateurs qui dénoncent «l'injustice» considèrent qu'ils sont victimes et souhaitent être réhabilités dans leur droit d'exercer cette activité.