Pas moins de 87 dossiers de candidature ont été transmis par la mouhafadha de Annaba à la direction politique du FLN à Alger qui aura à trancher, avant le 25 mars, pour arrêter la liste définitive des postulants au fauteuil de député dans la prochaine Assemblée populaire nationale. 11 noms dont 3 suppléants seront retenus pour briguer le mandat de député tant convoité au vu du nombre de candidats qui se sont bousculés au niveau des kasmas et de la mouhafadha pour déposer leurs dossiers. Une présélection des dossiers classés par la commission des candidatures a donné lieu à l'établissement d'une première liste qui sera soumise à l'approbation du secrétaire général du vieux parti. Selon des sources proches des centres de décision, le nom de Brahmia Med Chérif serait retenu comme tête de liste à Annaba, son militantisme dans les rangs du parti, sa longue expérience comme élu local et son ex-poste de chef de Daïra ont plaidé pour lui et auraient fait plier ses adversaires.Sur cette même liste figurent aussi de grosses cylindrées locales, tels que le président de l'APC de Annaba, le Dr Bouakadia, membre de l'APW, ou encore l'ex-président de l'APC de Sidi Amar, M. Djellab. Cette première sélection est cependant sujette à une révision dans la mesure où l'on parle déjà d'un possible remaniement de ladite liste pour placer à sa tête un ministre, ce qui, à Annaba et de l'avis des militants, serait contre-productif, provoquerait un mécontentement général et démoraliserait les troupes mobilisées pour cette importante échéance électorale. Le candidat Brahmia se dit serein et déclare se conformer au choix de la direction politique quel qu'il soit étant, comme il l'affirme, un militant discipliné. Reste la donne se rapportant à la confection d'une liste commune regroupant redresseurs et candidats «officiels» qui sera établie par la direction FLN. Cette perspective qui n'enchante guère certains, même s'ils l'acceptent à contrecœur, est restée au stade de vœu pieux puisque selon notre source, Goudjil et Belkhadem ne se sont pas encore entendus à ce propos. En effet la proposition faite par le chef de file des redresseurs qui se résume à la désignation, une fois sur deux, du tête de liste par l'un ou l'autre des 2 camps a été rejetée par le patron du FLN qui, nous affirme-t-on, aurait assimilé cette proposition à une ingérence dans ses prérogatives en tant que secrétaire général de la vieille formation. Cela n'a pas pour autant provoqué la rupture entre les 2 frères ennemis puisqu'ils ont programmé une autre réunion aux fins de trouver un compromis qui réglerait une fois pour toutes, le conflit.