Après la ville de Ain El-Hammam partiellement détruite par plusieurs glissements de terrain qui ont sévi durant des années, c'est au tour de celle d'Azazga, notamment dans sa partie nord, de faire parler d'elle dans ce domaine qui, semble-t-il, n'inquiète les responsables qu'une fois les dégâts constatés. Après plus de deux jours de pluies diluviennes, un premier bilan qu'on pourrait qualifier de lourd : des familles sont obligées de quitter leur maison pour s'abriter chez des voisins, coupure de la RN 71 qui relie Azazga à la daïra d'Azeffoun, routes impraticables d'Azazga ville vers les villages Ighil Bouzal, Tala Oukouchah dont l'alimentation en gaz de ville a été coupée par «mesure de sécurité », Ath Bouhini Agouni Guizane et Tachrouft Athmane sans eau potable depuis des mois la conduite ayant été abîimée par un glissement de terrain qui a eu lieu à Zan. Les fondements de la nouvelle maison de la Culture d'Azazga et les subdivisions de l'hydraulique et de l'Algérienne des eaux (ADE) sont aussi touchés par un affaissement bien visible. Dimanche dernier, une commission pluridisciplinaire, représentant la direction de l'urbanisme (DUC), du laboratoire Centre des travaux publics (LCTP) et du Contrôle technique de la construction (CTC) a été envoyée sur place par la wilaya de Tizi-Ouzou afin de «faire un état des lieux sur le glissement de terrain » après un premier relevé fait par des techniciens de la mairie et de la daïra d'Azazga.Pourtant, le problème de glissement de terrain dans la commune d'Azazga ((37 km à l'est de Tizi-Ouzou) date de longtemps, d'au moins quatre décennies à se fier aux souvenirs d'anciens habitants de la ville. Jusqu'à présent, on n'a pas entendu parler d'une étude sérieuse qui situerait les raisons de ce phénomène naturel et les solutions à y apporter avant que le cas ne s'aggrave encore au fil des années, des intempéries et autres caprices de la nature avec son lot de conséquences graves. Qui s'en soucie en fait ? Toujours selon des vieux de la région, une douzaine de fontaines réalisées par l'administration coloniale ont été colmatées ou dégradées juste après la fin de la guerre pour «effacer les traces du colonialisme» de la ville d'Azazga. Les colons savaient-ils qu'Azazga souffrait de problèmes de glissement de terrain pour avoir doter la ville d'autant de fontaines publiques qui aident beaucoup à évacuer les eaux souterraines en plus des autres vertus ?...