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Oui, le 10… mais
Publié dans La Tribune le 21 - 03 - 2012

Même si elles ne semblent pas emballer beaucoup de monde, les élections du 10 mai mériteraient un tant soit peu d'être prises au sérieux, quoique les partis politiques qui vont à la compétition restent les moins enclins à en faire preuve. Exception faite des partis islamistes et pour cause. Donc, un intérêt plus accru non pas parce qu'elles annonceraient des lendemains meilleurs, mais plus essentiellement du fait qu'elles augurent, ce sont du moins les premiers éléments d'annonce périphériques, un changement de cap politique inhabituel dans les milieux officiels et des mutations importantes et tout autant incontournables dans le paysage politique.
Une redistribution des cartes qu'imposeraient par effet d'onde de choc les «bouleversements géopolitiques» dans l'ensemble du monde arabe et, à proximité plus réduite, ceux vécus par les voisins immédiats dont les pouvoirs réputés jusque-là inoxydables, indéboulonnables se retrouvent à faire concession sur concession, opérant une sorte de machine arrière toute inimaginable et des pathétiques mea-culpa pour certains de leurs premiers dirigeants.Si elles augurent d'un changement aux yeux de ceux qui s'évertuent à le penser, ces élections ne précipiteraient en réalité qu'un nouveau mode opératoire dans leur conception, leur déroulement et partant de résultats qui ramèneraient à sa réelle dimension la scène politique nationale pour renseigner, il ne saurait mieux l'être, sur les pulsions refoulées de deux pans importants de la société en l'occurrence un électorat islamiste actif, voire très actif, et, à part égale sinon nettement supérieure, un électorat dormant pour ne pas dire passif. Un patchwork de citoyens lassés des gros mensonges des politiques, des jeunes qui ne croient plus à rien et en personne, les désintéressés de nature, des anarchistes qui s'ignorent et enfin des électeurs tendance démocrate qui ne voient à l'horizon aucun parti à même de porter leur idéal.Pour une fois le pouvoir et quelques indéracinables responsables de partis politiques sont très certainement aussi enthousiastes d'aller aux élections du 10 mai que pourrait l'être un homme que l'on conduit à la potence, sauf qu'il faut faire avec un changement de vent inattendu depuis une année et fléchir forcément, est-il d'ailleurs possible de faire autrement, aux pressions amicales extérieures. Affirmer la souveraineté nationale, le refus d'immixtions étrangères, le rejet de toute tutelle autre que celle du peuple voilà des principes dorénavant galvaudés et pour cause la nécessité d'alignement sur ce qui s'est, ailleurs, passé. Il s'agit toutefois là d'un changement de cap sinon d'un renversement de vapeur que l'on imagine impossible à maîtriser pour des institutions opérant ès qualité, habituées à ne faire des consultations populaires majeures qu'une… formalité. Pour que le rendez-vous du 10 mai réponde aux normes démocratiques que s'est imposé l'Etat, le 10 mai exige d'importants moyens logistiques auquel n'a jamais été rompue l'administration algérienne et l'ensemble des institutions ayant encadré des élections. Comment vont se préparer les médias afin d'assurer une obligatoire équité de couverture et de temps de parole aux représentants des partis en lice. En l'absence d'une culture, voire d'une tradition en ce sens, il semble, sans besoin de faire des procès d'intention, relever de la gageure d'éviter la cacophonie et surtout la levée de boucliers des uns et des autres parmi lesdites formations politiques car une fois la campagne lancée il n'existera plus de petits et/ou grands partis. Qui veillera à cette équité même si dans son article 180 la loi électorale dispose que «La Commission nationale (de surveillance, ndlr) délibère sur la répartition de l'égal accès aux médias publics entre les candidats conformément à la présente loi organique» et quoiqu'il s'agisse d'élection présidentielle en l'espèce dans cet article, la disposition évoquée ne peut négliger pour autant la même équité pour les partis politiques d'autant plus que certains d'entre eux aux affaires déjà n'ont pas d'états d'âme quant à l'usage des moyens de l'Etat à des fins partisanes et qu'ils fondent allègrement avec l'exercice de leur responsabilités diverses au sein du gouvernement, ses institutions et autres. La radio et la télévision et quelques quotidiens en sont les parfaites illustrations.
A. L.


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