Les sélectionnés pour cette importante étape ont fait preuve de combativité et ont su, une fois encore, montrer tout leur talent, pour figurer sur la liste de ceux qui défendront les couleurs nationales. Nous avons la chance d'avoir une équipe de techniciens qui travaillent pour l'amélioration des performances et la détection de jeunes talents, et ce, depuis de nombreuses années. Cette année spécialement, l'équipe bénéficie de talents locaux qui ont su se démarquer parmi tous les autres talents de la grande équipe qui s'est illustrée aux mondiaux en -élande et aux Paralympiques de Pékin. Cette étape sera une période de reconstruction pour cette jeune équipe d'athlétisme handisport Certes, cette équipe est jeune, mais elle est bourrée de talent. La Fédération algérienne de handisport (FAH) fournit beaucoup d'efforts en la matière, avec 29 ligues de wilaya qui activent. Ce qui voudrait dire qu'il existe environ un tiers des wilayas qui ne dispose pas de ligue. A titre d'exemple, on peut citer le cas de la ligue d'Alger. Si la capitale compte, globalement, près de 40 000 handicapés, il n'y a que 1 167 athlètes (adhérents à la ligue). Ce qui représente un taux de près de 2,5%. La question qu'on se pose maintenant, comment se comporteront les nouveaux sélectionnés olympiques durant la période des préparations ? Les places sont chères, et tout le monde est concerné. La concurrence sera rude, féroce et sans pitié. Dans chaque catégorie, il y aura des heureux élus et des malheureux. Chacun ne pourra compter que sur ses «jarrets» pour réussir le test de sélection. Parmi plus de 400 athlètes représentant une quarantaine de pays, se livreront une bataille sans merci. En effet, le coach trouvera certainement des difficultés pour choisir ses futurs capés, puisque tous les athlètes ont affiché une éblouissante forme pendant les entraînements et même lors des tests d'évaluation. Ces jeunes, en l'absence des champions du monde et médaillés olympiques algériens, saisiront cette opportunité pour décrocher une place au soleil. «Le meeting de Tunis est une autre opportunité pour nos nouveaux athlètes de pouvoir connaître leur véritable classe (classification) et pour d'autres de confirmer leur classification et chercher à réaliser les minima de qualification au rendez-vous de Londres», a déclaré le DTN Mouloud Debiane. Pour la direction chargée du suivi des équipes nationales, il n'y a pas lieu de faire la pression sur les athlètes pour remporter des médailles, mais beaucoup plus d'avoir une classification correcte des athlètes et viser les minima pour quelques athlètes dans leurs épreuves de prédilection. Parmi ces jeunes venus confirmer leur talent et leur ambition, on notera, la présence, entre autres, de l'ancien champion visuel, Nacer-Eddine Kerfas (privé d'une participation aux JP-2008 à Pékin à cause de la classification), Redouane Merah, Sekhri Azzeddine (médaillé de bronze à Pékin), Fellahi Hichem, rappelés pour avoir plus de compétition pour s'aguerrir davantage, explique le DTN. «Avec leur accord, nos entraîneurs nationaux ont préféré faire l'impasse sur le meeting de Tunis pour nos athlètes d'élite et donner la chance à d'autres capables de figurer parmi notre élite qui ne cesse de s'agrandir», a souligné Mouloud Debiane. Le rendez-vous de Tunis sera une première pour les internationaux algériens qui auront dans leur programme de préparation deux autres meetings entre juin et juillet. Le programme du meeting, qui se tient sous l'égide du Comité paralympique international, comprend plusieurs épreuves, dont les lancers de poids, javelot et disque, les courses (100 m, 200 m, 400 m, 800 m et 1500 m) et le saut en longueur. Les épreuves féminines et masculines sont ouvertes à toutes les catégories de handicap : visuel (mal et non-voyants), moteur (infirmité cérébrale, traumatismes de la moelle épinière, amputations et autres) et mental. Y. B.