Photo : Riad Par Youcef Salami La licence 3G (troisième génération de téléphonie mobile) sera certes lancée, mais pas avant le règlement du dossier Djezzy. Et c'est le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Moussa Benhamadi, qui l'indique. Intervenant sur les ondes de la Radio Chaîne I, le ministre a affirmé qu'une fois le dossier OTA pris en charge par le ministère des Finances bouclé, la tutelle reprendra le processus de lancement de ce service, c'est-à-dire la 3G. Les trois opérateurs de téléphonie mobile attendront encore quelques mois. Benhamadi a par ailleurs ajouté que les négociations liées à Djezzy s'achèveront dans les prochaines semaines, rappelant que l'élaboration du cahier des charges se rapportant à la 3G a débuté en décembre dernier. Sur un autre sujet, Benhamadi a exclu l'entrée en Algérie d'un quatrième opérateur de téléphonie mobile, les trois opérateurs actuels couvrant les besoins du marché national. L'échéance à laquelle devrait être mise en service la 3G a été ainsi repoussée et c'est le ministre de la PTIC qui s'en déjuge. Du coup, la date du 31 mars 2012, arrêtée pour le lancement effectif de la 3G, a été mise en veilleuse. Flashback sur un calendrier aux dates pas tout à fait claires. Benhamadi avait, fin 2001, annoncé que l'on ne peut pas se lancer dans pareil processus sans y associer Djezzy. Quelques semaines plus tard, il déclarera que l'on ne peut pas attendre Djezzy «indéfiniment». Cette incohérence dans la communication institutionnelle risque cependant de peser sur cette licence en projet et de désorienter les opérateurs qui y seront impliqués et dont l'évaluation de l'état de préparation semble avoir été terminée.Au départ, c'est-à-dire au deuxième semestre 2011, c'était en fait les opérateurs qui avaient procédé au retrait des documents relatifs à l'appel d'offre (3G) et qui avaient émis le souhait de disposer davantage de temps pour mieux préparer leurs dossiers de candidature. Au tout début, il était même question que le processus d'attribution de la licence 3G ne soit pas ouvert à tout le monde, aux trois opérateurs, Djezzy étant toujours dans une situation litigieuse. À un moment donné, il était frappé d'une décision d'interdiction de domiciliation par la Banque d'Algérie. Il lui était conséquemment difficile d'importer des équipements. Mais cela ne pouvait l'empêcher d'acheter, par exemple, des équipements - y compris des équipements dits sensibles - par le biais d'intermédiaires algériens. Actuellement, l'évaluation de Djezzy a été achevée et les négociations entre le ministère des Finances et le propriétaire majoritaire d'OTA, le russo-norvégien Vimpelcom, «se poursuivent et les deux parties devraient parvenir, sous peu, à un accord sur la valeur de la transaction». Vimpelcom avait racheté en mars 2011 le groupe italien Wind Telecom, qui détenait 51% d'OTH (Orascom Télécom Holding), propriétaire majoritaire d'OTA. Le groupe russe a accepté de céder la majorité du capital de Djezzy sous réserve d'un prix «acceptable».