Les 17 pays qui la composent comptaient 17,13 millions de chômeurs en février, soit 10,8 % de la population active. Par ailleurs, la contraction du secteur manufacturier s'est accélérée en mars, selon Markit. Le ralentissement gagne l'Allemagne et la France. La zone euro donne des signes inquiétants d'asthénie. Le taux de chômage des 17 pays qui la composent a atteint en février son plus haut niveau en vingt-cinq ans : 17,13 millions de personnes, soit 10,8 % de la population active étaient au chômage en février, selon des données publiées lundi par l'office européen des statistiques, Eurostat. Et la contraction du secteur manufacturier s'est accélérée en mars, confortant les craintes d'une récession au sein du bloc alors que le ralentissement a gagné l'Allemagne et la France.C'est ce que montre l'indice des directeurs d'achats (PMI) lui aussi publié lundi par Markit. Il a reculé à 47,7 contre 49,0 en février. L'indice du mois de mars passe sous le seuil de 50,0, lequel distingue les phases d'expansion et de contraction de l'activité. Autre signe du ralentissement en cours, la composante « nouvelles commandes» s'inscrit à 45,4 en mars contre 47,3 pour le mois précédent. En mars, le ralentissement du secteur privé a touché les deux principales économies de la zone euro. En Allemagne, l'activité dans le secteur manufacturier a reculé à 48,4 contre 50,2 en février; ceci pour la première fois depuis décembre mais à un rythme moins marqué qu'initialement annoncé. L'activité a été pénalisée par un recul des nouvelles commandes et de l'export lié à l'affaiblissement de la demande en provenance de Chine et de la zone euro.Même ralentissement en France. L'indice PMI s'est établi à 46,7 le mois dernier (selon les résultats définitifs de Markit) alors qu'il se situait à 50,0 en février. L'indice de la production manufacturière diminue également, à 45,6 contre 50,8 en février et 47,0 en première estimation, tandis que celui des nouvelles commandes recule à 43,8 contre 48,2 en février. En Grèce, l'activité manufacturière a poursuivi son repli en mars, quoiqu'à un rythme moins soutenu. La production et les commandes nouvelles ont fortement diminué, obligeant les firmes à supprimer des emplois alors que l'économie reste plongée dans la récession. L'indice des directeurs d'achats Markit pour la Grèce est ressorti à 41,3 en mars après le plus bas record de 37,7 en février, celui des commandes nouvelles affiche une contraction pour le 31e mois d'affilée.L'Italie est au diapason, avec en mars une baisse pour le huitième mois consécutif. L'indice des directeurs d'achats (PMI) ADACI/Markit s'est inscrit à 47,9 contre 47,8 le mois précédent. Même recul pour les nouvelles commandes, l'emploi et la production. Dans la péninsule, le chômage a également atteint un nouveau record en février à 9,3% de la population active.En Espagne enfin, la production manufacturière recule pour le 11e mois d'affilée en mars, l'indice PMI -qui est inférieur à 50 depuis avril 2011- tombant à 44,5 contre 45 en février, soit son rythme le plus soutenu depuis décembre 2011. Des chiffres qui renforcent l'hypothèse d'une nouvelle récession. L'économie espagnole s'est en effet contractée au dernier trimestre 2011 et à nouveau au premier trimestre 2012, selon des projections du gouvernement, ce qui marquerait la seconde récession du pays depuis la fin de 2009.