L'autisme est le plus connu des troubles envahissants du développement qui affectent les fonctions cérébrales, il n'est pas considéré comme une affection psychologique ni comme une maladie psychiatrique. Ses symptômes peuvent être d'intensité variable ou se présenter différemment selon les atteintes. Selon les médecins, les autistes tentent de vivre dans un univers propre à eux. Ils sont isolés dans leur petit coin, la solitude, le silence et le repli sur soi caractérisent leur quotidien.D'après l'OMS, il s'agit d'un handicap pas une maladie. La personne atteinte est fascinée par les objets qui tournent, ne craint pas les vrais dangers, établit difficilement des contacts avec autrui, s'adonne à des jeux répétitifs, éclate de rire sans raison valable, établit difficilement le contact visuel et semble faire le sourd. Ce genre de personnes font également des crises de larmes, présentent des anomalies du langage, semblent insensibles à la douleur, expriment leurs besoins par des gestes et s'attachent de manière désordonnée à des objets.Il n'existe pas aujourd'hui de statistiques sur le nombre de personnes autistes en Algérie ; cependant, certains disent que sur un million d'enfants, adolescents et adultes souffrant d'un handicap mental, 40 000 ou plus sont autistes. Les garçons sont plus touchés que les filles.Il est, généralement, difficile de diagnostiquer l'autisme à cause du manque de structures spécialisées pour la prise en charge de ces personnes. Les quelques associations qui activent au niveau national ne cessent de tirer la sonnette d'alarme sur les conditions de vie des autistes et interpellent régulièrement les autorités pour leur accorder plus d'importance et les intégrer convenablement dans la société.Notons qu'un plan pour la prise en charge des autistes qui s'étale sur 5 ans a été lancé en 2010 par le ministère de la Solidarité nationale. Ce plan vise la prise en charge, l'accompagnement familial et la sensibilisation du citoyen.Il est prévu également le lancement de formations spécialisées au profit des professionnels, d'assurer une assistance spécialisée et une éducation appropriée. Il est aussi question de garantir l'intégration sociale, la protection des droits fondamentaux à cette tranche de la population. En somme, il semble que très peu de citoyens sont informés sur le comportement de ces personnes atteintes, une large sensibilisation doit être lancée, disent les médecins. M. A.