Le ministère de la Solidarité nationale et de la Famille et la Banque mondiale ont conclu, hier, un accord portant sur des services de conseil et une assistance technique. Entrant dans le cadre de la nouvelle approche de coopération entre l'Algérie et l'institution internationale, appelée CPS (cadre de partenariat stratégique). Une nouvelle formule, basée essentiellement sur des appuis techniques et des renforcements de capacité de construction et non sur l'emprunt. «On ne demande pas à la Banque mondiale un crédit mais son expérience», a déclaré le ministre de la Solidarité nationale Saïd Barkat qui présidait la cérémonie de signature entre les directeurs de l'Agence de développement sociale (ADS), de l'Agence nationale de gestion du microcrédit (Angem) et le représentant de la BM. Le contrat d'une durée de 36 mois (2011-2014) entre la BM et les organismes de solidarité nationale précédemment cités, vise à renforcer les capacités du secteur en matière de suivi et d'évaluation (S&E) à travers la formation spécialisée en la matière, la formation spécialisée des formateurs ainsi que le partage d'expérience internationale dans un premier volet. Le second volet portant sur l'appui technique pour l'amélioration du S&E des programmes en axant sur : l'application des concepts S&E pour les programmes sélectionnés du secteur, l'appui au développement de méthodes d'évaluation d'impact de certains programmes d'accompagnement dans leur exécution, l'accompagnement à la révision de la stratégie sectorielle ainsi que l'appui à la mise en place d'un organe de collecte, d'analyse et de dissémination des données. «Le CPS est un document pionnier pour la Banque mondiale. Le programme d'assistance technique correspond à un appui au ministère de la Solidarité et ses agences. Ce programme (CPS, ndlr) est le fruit d'une collaboration fructueuse et continue entre la BM et plusieurs ministères algériens. Il apporte une assise solide à notre collaboration», se félicite le directeur du département Maghreb, Moyen-Orient et Afrique du Nord de la BM, Simon Gray. De son côté, Saïd Barkat précise : «Nous avons des capacités d'évaluation. Nous avons les cadres pour. Mais il nous faut un regard d'experts venus d'ailleurs qui nous permette de piloter nos programmes au quotidien. La Banque mondiale a l'expérience et nous avons besoin de leur savoir-faire.» Ainsi, le «ministère des nécessiteux» tel qu'il est communément appelé, à travers son agence ADS et Angem, sera «encadré» dans sa volonté de mutation vers «la bonne gouvernance et la crédibilité», comme l'a affirmé hier le ministre, et vers le développement social et non l'assistance par «la banque des pauvres» telle que définie par le représentant résident de la BM. Attention, l'opération «couffin de ramadhan» sera dès cette année, surveillée par des experts internationaux. S. A.