Dans une correspondance portant le numéro 90/2012 et datée du 23 avril passé, le directeur de l'EHS Mère-Enfant de Sidi-Mabrouk informait de sa disqualification du syndicat Ugta au motif que par constat d'huissier de justice, daté lui du 15 avril dernier, il était clairement établi que la section ne répondait plus aux dispositions de la réglementation en la matière, notamment la loi 90-14 et son article 35 qui stipule ce qui suit : «Sont considérées comme représentatives au sein d'un même organisme, les organisations syndicales regroupant au moins 20% de l'effectif total des salariés.» Or, comme par un phénomène de translation, la majorité des salariés des deux entités que sont l'EHS des maladies pédiatriques et Mère-Enfant sont passés dans les rangs du Snapap, celui-ci étant vraisemblablement plus proche d'eux sur le plan de la prise en charge socioprofessionnelle d'une part, et très méthodique sur celui du strict respect de la règlementation mais également de sa démarche très rationnelle dans la résolution des difficultés et problèmes que peuvent rencontrer les travailleurs, d'autre part. Une méthode qui n'est pas sans arranger également l'administration de la présence d'un partenaire social plutôt cohérent dans sa vision de la gestion d'un établissement du genre.A partir de cette décision, il revient obligatoirement maintenant aux élus du syndicat Ugta de présenter le bilan moral et financier des œuvres sociales afin que leur gestion puisse dorénavant incomber au syndicat autonome. Sur cet aspect précis de la question, Mourad D., secrétaire de wilaya de l'organisation, est plutôt du genre rigoureux puisqu'il nous dira au téléphone : «Les œuvres sociales ont toujours été au centre de convoitises et sont également à l'origine de suspicion quasi-générale ces derniers temps. Ce qui a eu pour corollaire l'installation d'un climat délétère à chaque fois. Pour cela, la gestion à venir sera confiée à une commission dont les éléments seront élus en assemblée générale. Il appartiendra donc aux travailleurs de choisir eux-mêmes ceux qui auront à prendre matériellement, financièrement, voire moralement leur bien-être social en vertu des droits qui leur sont conférés par la réglementation.»Donc, au-delà du retrait de la légitimité au syndicat Ugta, d'autres mesures ont été prises par le directeur de l'établissement dont celle de redéployer dans d'autres services administratifs les éléments détachés auprès de la structure des œuvres sociales existant jusque-là. En outre, une mesure plus sévère devrait sans doute être prise dans les jours à venir. Elle consisterait en une sanction d'une partie du personnel, notamment le chauffeur d'une ambulance qui a utilisé ledit véhicule pour le transport de travailleurs venus protester contre la décision prise par le directeur d'établissement.Toujours au téléphone, mais dans un tout autre chapitre et en sa qualité de secrétaire de wilaya du Snapap, Mourad D. nous fera part d'une correspondance qu'il a adressée au ministre de l'Intérieur pour dénoncer «les abus du candidat du Parti des travailleurs qui n'est autre qu'un cadre de l'union de wilaya du syndicat Ugta. Mohamed B. ne se contente pas d'utiliser les moyens de l'Etat qui sont mis à sa disposition par certains établissements publics, il a également installé un climat de terreur au sein des travailleurs qui n'iraient pas voter ou voter pour le parti de Louisa Hanoune. Du moins dans la wilaya de Constantine où celui-ci est justement «tête de liste».