Les actions de recensement et dépôt pour classement des sites historiques et archéologiques de la wilaya de Tizi Ouzou se poursuivent. Elles prennent même de l'ampleur depuis que les associations culturelles activant dans les différentes localités de la wilaya se sont impliquées dans cette opération menée par la Direction de wilaya de la culture, selon le chef du service patrimoine au niveau de cette institution, M. Hachour. Le mouvement associatif est impliqué particulièrement depuis l'année dernière, à l'occasion du Mois du patrimoine que le ministère de la Culture avait célébré sous le slogan «Le patrimoine culturel et la société de proximité», avec l'intention de sensibiliser autour du patrimoine, et ce, jusqu'aux coins les plus reculés du pays. C'est certes louable mais dans la wilaya de Tizi Ouzou, il n'existe aucune association spécialisée dans la question du patrimoine, susceptible de faire un travail de qualité sur le terrain, y compris dans le travail de sensibilisation. C'est que la seule volonté des jeunes animateurs associatifs ne suffit pas pour transmettre le bon message à la population pour que le patrimoine culturel, historique et surtout archéologique soit sauvegardé de la meilleure manière qui soitMais d'un autre côté, les choses fonctionnent même si elles prennent du temps. Le plan permanent de sauvegarde du village traditionnel d'Ath Lqayed, dans la région des Ouadhias, reste en bonne voie, malgré la lenteur que le projet connaît. Selon M. Hachour, un bureau d'études a d'ores et déjà été engagé pour ce projet et il se déplacera incessamment pour entamer sa mission. De son côté, l'abri sous roche ou Azru n Dellal, où ont été découvertes les stèles libyques, dans la localité d'Ifigha (daïra d'Azazga) est en phase de préparation de dossier de classement. Dans la même localité d'Ifigha, deux villages traditionnels sont en cours de préparation pour un dépôt de dossier de classement, dans le but d'arracher un plan de sauvegarde permanent, comme celui d'Ath Lqayed. Des villages kabyles avec l'ancienne architecture, externe et interne, ainsi que tous les objets utilisés jadis par les familles de la région sont en voie de disparition. Ces plans permanents de sauvegarde maintiendront ces villages, et d'autres peut-être, en l'état comme des témoins d'une histoire racontant la société kabyle ancienne. Les générations futures auront de ce fait une idée précise sur la vie familiale et villageoise de Kabylie, de leurs ancêtres.En outre, les maisons natales des deux héros de la révolution, Abane Ramdane et Krim Belkacem devront être classées au niveau national. Selon notre interlocuteur, les dossiers pour leur classement en tant que patrimoine national ont été déposés au niveau de la commission nationale, et ce, après l'achèvement des travaux de restauration et leur transformation en musées. Ce n'est pas encore le cas de la maison des Ath Kaci dans l'ancienne ville de Tizi Ouzou (Haute ville) et cela va venir. Les travaux d'urgence entamés sur le site touchent à leur fin, précise le chef du service Patrimoine à la Direction de la culture non sans préciser que la restauration de ce site sera lancée aussitôt ces travaux achevés.Notre interlocuteur fera part, par ailleurs, de la décision de la Direction de la culture de Tizi Ouzou de préparer un dossier en vue de demander le classement de la zaouïa de Bounouh, dans la daïra de Boghni, en tant que patrimoine national.