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Le ministère de la Santé défend vaille que vaille la disponibilité de vaccins pour nourrissons Alors que les parents se plaignent de pénuries fréquentes
Alors que le secteur de la santé va à vau-l'eau, les responsables persistent dans le déni de la réalité. Au moment où de nombreux malades souffrent du manque de médicaments indispensables, et que des parents se plaignent de pénuries de vaccins pour nourrissons, qui perturbent énormément le calendrier vaccinal, le ministère de la Santé persiste et signe.Tous les vaccins pour nourrissons sont disponibles. Les quantités de vaccins en stocks couvrent une demande de deux à six mois, en plus des lots qui sont en voie d'être réceptionnés. C'est l'affirmation de Smaïl Mesbah, directeur de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Il intervenait, hier, lors d'une conférence de presse, animée conjointement avec le directeur général de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA), M. Mohamed Tazir. M. Mesbah, a rassuré sur «la disponibilité de tous les vaccins, à l'exception d'un seul, à savoir le vaccin contre la DT adulte (diphtérie-tétanos) qui avait connu une certaine perturbation durant les premiers mois de l'année 2012 car, a-t-il expliqué, le fournisseur chargé de son importation n'avait pas respecté ses engagements». Toutefois, «ce vaccin est actuellement disponible», a certifié le conférencier ajoutant, que «les services sanitaires s'attelaient à rattraper le retard enregistré». Le représentant du ministère de la Santé, qui a ainsi nié toute pénurie de vaccins, a fait part de la réception prochaine de nouvelles quantités de vaccins pour constituer un stock suffisant et couvrir une demande allant de 2 à 6 mois afin d'éviter d'être confronté à une rupture du fameux sésame. Evoquant les engagements du ministère de la Santé à réduire les pénuries de produits pharmaceutiques, M. Mesbah a indiqué que le département de Ould Abbès «a fait de l'année 2012 celle de la reconstitution des stocks de vaccins, mais également des médicaments et des sérums». Il a dans ce sens rappelé «la mise en place de cellules, au niveau de chaque wilaya du pays, chargées du suivi et de l'évaluation de l'état d'approvisionnement et de distribution des différents vaccins», précisant que «le Programme élargi de vaccination (PEV) coûtait à l'Etat annuellement une somme de 3 milliards de DA».De son côté, le directeur de l'Institut Pasteur d'Algérie est revenu sur l'information rapportée par la presse faisant état de la perte de 4,5 millions de doses de vaccin antipolio à cause d'une prétendue rupture de la chaîne du froid, une information dénuée de tout fondement, a-t-il assuré. Selon lui, «les quantités de vaccins antipolio en question ont été réceptionnées dans le strict respect des normes reconnues en la matière». A. B.