Synthèse par Sihem Ammour Le clap d'ouverture de la 65e édition du Festival de Cannes, rendez-vous mythique du septième art mondial en France, a été donné mercredi soir dernier avec, comme maitresse de cérémonie, l'actrice franco-argentine, Bérénice Bejo, alias «Peppy Miller», dans The Artist. Cette édition est placée sous le signe de Marilyn Monroe, éternelle idole, disparue depuis 50 ans sans avoir jamais mis les pieds à Cannes.La soirée d'ouverture a aussi été marquée par la projection de Moonrise Kingdom de l'Américain Wes Anderson, présenté comme «un conte moral et rêveur de l'enfance amoureuse pour adultes déraisonnables», qui marque le début de la compétition officielle. Cette 65e éditions verra, ainsi, la projection de 91 films, dont 22 en lice pour la Palme d'or, et une pléiade de stars pour les défendre avec, notamment, le défilé sur le tapis rouge de Nicole Kidman, Brad Pitt, Tilda Swinton, Bruce Willis et Marion Cotillard, notamment attendus sur la Croisette, ainsi que Sean Penn, qui a confirmé sa présence pour une levée de fonds en faveur de Haïti. Le Jury de la Palme d'Or, présidé, par le cinéaste italien Nanni Moretti, est composé des célèbres Diane Kruger, Emmanuelle Devos, Hiam Abbas et Ewan McGregor, des réalisateurs Raoul Peck et Alexander Payne, ainsi que le très cinéphile couturier roi de la marinière, Jean-Paul Gaultier. Ils auront la lourde tâche de départager, notamment, des auteurs confirmés et déjà célébrés, comme les Français Alain Resnais, doyen de la sélection à presque 90 ans et Jacques Audiard, le Canadien David Cronenberg, ou l'Iranien Abbas Kiarostami et des réalisateurs moins connus du grand public, comme l'Australien Andrew Dominik ou le Mexicain Carlos Reygadas. Les sept prix du Festival de Cannes seront décernés le 27 mai, en début de soirée. Il est à noter que quasiment absent de la dernière édition, le cinéma latino-américain opère un retour en force au 65e Festival de Cannes, avec des films dans chacune des sélections de cette vitrine mondiale du cinéma et même une place d'honneur pour le Brésil. Aujourd'hui, pour la première fois, le Festival de Cannes accueille un film d'horreur d'un maître du genre, Dario Argento, qui propose hors compétition une version de Dracula revisitée, grâce à la technologie 3D. Il est à noter que beaucoup de regards restent braqués sur l'œuvre Après la Bataille, du réalisateur égyptien Yousry Nasrallah, le seul film africain en lice dans la compétition officielle.Quant à l'Algérie, elle sera présente au pavillon algérien, dans le cadre du village international «Riviera» du festival de Cannes, dont les professionnels ont souligné l'importance de cet espace dans la promotion et la commercialisation de leurs œuvres cinématographiques, sans oublier la projection, aujourd'hui, du film Le repenti, de Merzak Allouache, dans la section la Quinzaine des réalisateurs.