Parce que la route continue de tuer en Algérie, les autorités en charge du secteur des transports font d'importants efforts pour juguler ce fléau. Et pour renforcer la sécurité routière, l'Etablissement national de contrôle technique automobile (Enacta) compte équiper les véhicules de transport routier d'un chrono tachygraphe. Cette opération sera menée en collaboration avec le ministère des Transports dont les services travaillent à l'élaboration du texte d'application qui devra être finalisé avant fin juin 2012.Le chrono tachygraphe est un appareil électronique enregistreur de vitesse, de temps de conduite et de repos du chauffeur routier. Il représente ainsi un moyen de contrôle et de dissuasion efficace. Le Directeur général de l'Enacta, Abdallah Leghrieb, qui a fait cette annonce, hier, sur les ondes de la Radio nationale, précisera que des discussions sont en cours avec un groupement espagnol sur une possible mise en place d'une usine de fabrication de matériel de contrôle technique de véhicules. Cette démarche vise «le transfert de technologie, la création d'emplois et la réduction des dépenses publiques», indique M. Leghrieb. Le DG de l'Enacta ajoutera que ce programme, s'il venait à être mis en place, «sera une première dans le monde arabe et sur le plan africain et représentera un pas très important pour l'Algérie dans sa volonté de réindustrialisation du pays».Par ailleurs, l'hôte de la radio a indiqué qu'au premier trimestre 2012, 10 agents contrôleurs ont été suspendus pour manquements aux règles professionnelles, alors que 5 se sont vus retirer définitivement leurs agréments. M. Leghrieb ajoutera que «le parc national automobile se développe. A travers l'élargissement du réseau de contrôle technique, il s'agit de rapprocher ce service public du citoyen». 2012, selon lui, a été «l'année de l'informatisation du dispositif de contrôle technique de véhicules» dont l'objectif «est de réduire le plus possible l'intervention du facteur humain et donner plus de crédibilité et de justesse à l'opération de contrôle». En précisant que le parc national automobile a été rajeuni, le responsable a indiqué que le premier trimestre de l'année en cours, à lui seul, enregistre le retrait de la circulation de 1 973 véhicules tandis que 11 930 ont fait l'objet de contre-visites (mise en sursis, réparation dans un délai de 15 jours).Entre 2003 (date où le contrôle technique des véhicules a été rendu obligatoire) et 2012, plus de 15,5 millions de véhicules ont été contrôlés par les agences de l'Enacta au niveau du territoire national.