Après plusieurs jours de concertation, 14 partis politiques ont décidé de passer à l'acte. A l'issue d'une rencontre marathon, qui les a réunis hier, au siège du parti El Adala, les chefs de partis ont créé un «Front politique pour la protection de la démocratie». Ils ont pris comme première décision le «refus des résultats des élections législatives». Dans une déclaration lue par Abdellah Djaballah, au nom du groupe, les signataires ont indiqué qu'«ils ne reconnaissent pas le Parlement et le gouvernement qui en découlera». Ils ont également invité d'autres partis à rejoindre leurs rangs.Dans un chapitre appelé «les positions», ces partis ont également précisé qu'«ils refusent de collaborer avec le processus du pouvoir, après que ce dernier ait renoncé à ses engagements d'organiser des élections propres et multipartites (…)». Ils disent faire «assumer la responsabilité de la manipulation des élctions législatives au pouvoir et directement au président de la République». Ils reprochent à ce dernier «l'usage des institutions nationales au profit des partis du pouvoir».Les quatorze partis signataires ont appelé à la création d'une «instance nationale constituante et consensuelle, qui veillera à la rédaction de la nouvelle Constitution». A cela, ils ajoutent la demande d'installation d'un «gouvernement d'union nationale», qui gérera la période de transition vers «un véritable système démocratique et multipartite».Parmi les mesures prises par ce groupe de partis, on trouve le «boycottage des travaux du Parlement illégitime». Une contradiction avec la non reconnaissance des résultats ? Abdellah Djaballah a expliqué que «le code électoral existant remplace automatiquement le député qui s'est désisté par le suivant sur sa liste».L'autre mesure prise par le Fppd est la création d'un «Parlement populaire le 26 mai 2012» et «l'élaboration d'un livre blanc sur la fraude».Parmi les partis signataires on trouve, entre autres, El Adala de Djaballah, le Mouvement du changement de Menasra, El Fadjr El Djadid de Benbaïbèche, le Front national algérien de Moussa Touati, le PLJ de Bélaïd Mohand-Oussaïd et le RPR de Abdelkader Merbah. Ces partis comptent, ensemble, 28 députés au nouveau Parlement. Ils vont être absents lors de la première séance de la nouvelle Assemblée, «de manière symbolique», explique Djaballah. Le leader d'El Adala sait que le nombre est tellement minime qu'il ne peut pas peser lourd. A. B.