Ali Faouzi Rebaïne, président du parti Ahd 54, et Tahar Benbaïbèche d'El Fadjr El Djadid étaient hier à Annaba, où ils ont animé au Palais de la culture des meetings populaires. Le bal a été ouvert le matin par Ali Faouzi Rebaïne qui, devant un parterre de sympathisants, n'a fait que reprendre son discours habituel. Devant deux observateurs de l'UE, il a tiré à boulets rouges sur le pouvoir algérien, l'accusant d'avoir commencé la fraude avant le début de la campagne électorale. Il a même fustigé la mission européenne d'observation qui, pour lui, n'a aucun effet, puisqu'au lieu de superviseurs, l'Algérie a invité des observateurs qui n'interviennent pas en cas de fraude. «L'inscription massive des militaires hors délai, l'organisation tardive de la campagne et la présence d'observateurs européens au lieu de superviseurs, ne garantissent pas l'intégrité et la transparence du scrutin du 10 mai. Ce sont tout simplement les ingrédients d'une fraude annoncée», a estimé le président de Ahd 54. Il a promis à l'assistance, en cas de victoire de ses listes, d'ouvrir le dossier des disparus, des patriotes et surtout de régler le problème de la publicité, dont l'Anep détient le monopole. Dans la même salle, c'est Tahar Benbaïbèche d'El Fadjr El Djadid qui a pris le relais, dans l'après-midi, mais pas avec la même hargne. Ainsi, le leader du nouveau parti El Fadjr El Djadid a loué les efforts de l'Etat qui, pour lui, «sont suffisants pour assurer un scrutin transparent et propre». Benbaïbèche, qui craint l'abstention le 10 mai prochain, a exhorté l'assistance à aller voter en masse et en toute liberté. «Tous les secteurs sont longs à la réforme, mais pas celui de la politique qui par la voie des urnes, le changement est immédiat», soutient l'orateur devant une assistance moyenne composée essentiellement d'écoliers, encore mineurs pour voter.