L�agglom�rat de partis politiques contestant les �lections l�gislatives du 10 mai dernier est parvenu, hier, au prix d�un consensus laborieux, � formaliser la d�cision de boycott des travaux de l�Assembl�e populaire nationale. R�clamation sous-jacente : la dissolution de la toute fra�che Assembl�e et l�institution d�un gouvernement d�unit� nationale qui assurera un syst�me d�mocratique pluraliste v�ritable. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Finalement, les partis politiques, seize au total, qui se sont retrouv�s hier au si�ge du Front pour la justice et le d�veloppement (FJD) pour un long conclave o� a pr�valu le strict huis clos, n�ont pas �t� au bout de leur surench�re post-�lectorale. Le refus de si�ger dans l�Assembl�e issue du tout r�cent scrutin l�gislatif, sugg�r� comme une option probante, s�est, � l��vidence, av�r� plus facile � imaginer qu�� entreprendre pour de vrai. Aussi plut�t qu�un tel acte politique qui aurait constitu� une premi�re dans les annales politiques de l�Alg�rie ind�pendante, ce qu�il convient de d�sormais d�signer par le Front politique pour la protection de la d�mocratie (FPPD) s�est-il r�solu � juste ne pas participer aux travaux de l�Assembl�e. Et en la mati�re, il ne fait point preuve d�innovation. L�attitude est exactement similaire prise par les d�put�s du RCD � une ann�e de la fin de la l�gislature pr�c�dente. En effet, par sa d�cision, le FPPD entend si�ger avec ses 28 d�put�s sans toutefois s�acquitter de ce que cela implique comme activit�s parlementaires. Plus clairement, il validera les mandats de ses �lus qui, donc, jouiront de la qualit� de d�put�s. Le pr�sident du Front pour la justice et le d�veloppement, Abdallah Djaballah, qui devait expliquer cette d�marche pouvant para�tre fort incongrue, convoquera comme parade la disposition du code �lectoral qui stipule le remplacement en cas d�emp�chement, en l�esp�ce volontaire. Un parlement populaire Aux prises avec les affres des lendemains qui d�chantent, les partis constituant le Front politique pour la protection de la d�mocratie comptent s�allier durablement pour se maintenir, voire peser sur la sc�ne. Outre le boycott des travaux de l�Assembl�e, ils retiennent d�installer, le 26 mai prochain, un parlement populaire. Une action qui se veut symbolique. Fa�on � eux d�insister sur l�ill�gitimit� de l�Assembl�e issue des �lections du 10 mai. Des �lections, disent-ils, entach�es de fraude massive. Pas �tonnant aussi qu�ils tiennent le pr�sident Bouteflika pour responsable direct de cette mascarade �lectorale. L�accusation � l�encontre du chef de l�Etat est consign�e noir sur blanc dans la plate-forme commune paraph�e hier. Cons�quemment, ils disent ne pas reconna�tre l�Assembl�e ainsi que le gouvernement qui en �manera. Et le plus significatif est qu�ils affirment ne plus adh�rer au processus initi� par le pouvoir en mati�re de r�formes. Les partis en question, dont une bonne partie est de naissance r�cente, se sentent comme dup�s par les promesses de r�formes de Bouteflika. Consid�rant l�Assembl�e ill�gitime, ils revendiquent l�installation d�une commission nationale consensuelle qui veillera � l��laboration de la nouvelle Constitution. Cela �tant, en termes d�actes militants concrets, les partis du FPPD retiennent l�organisation de rassemblements populaires r�gionaux qui seront anim�s par chacun de leurs leaders. En m�me temps, ils ont r�solu de mettre en place une commission politique pour enqu�ter sur la fraude �lectorale et la r�daction d�un livre blanc.