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L'Unesco s'engage à protéger Tombouctou et d'autres sites dans le nord du Mali Dans le cadre de la protection des biens culturels en cas de conflit armé
L'Unesco s'est engagée, au terme d'une récente visite d'inspection au nord du Mali, à protéger la célèbre ville de Tombouctou dont des mausolées ont été profanés par des groupes armés. Le gouvernement du Mali et l'Unesco ont défini des mesures visant à préserver les biens du Patrimoine mondial dans le nord du Mali, notamment Tombouctou, suite aux informations faisant état de dommages délibérés causés aux mausolées se trouvant sur ce site du patrimoine mondial. La sous-directrice de l'Unesco pour l'Afrique, Lalla Aïcha Ben Barka, s'était rendue à Bamako du 8 au 20 mai dernier, où elle s'est entretenue avec de hauts responsables du gouvernement, notamment le Premier ministre, Cheikh Modibo Diarra, qui est également ambassadeur de bonne volonté de l'Unesco. Au terme de cette visite, le Mali et l'Unesco se sont engagés à prendre des mesures pour préserver le patrimoine culturel du pays. C'est ainsi que le Mali va adhérer au deuxième protocole relatif à la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé de 1999 afin de pouvoir soumettre des demandes en faveur d'une protection renforcée des biens culturels revêtant la plus haute importance pour l'humanité.Le gouvernement du Mali demandera également l'inscription des sites de Tombouctou et du Tombeau des Askia sur la Liste du patrimoine en péril de l'Unesco lors de la prochaine session du Comité du patrimoine mondial prévue du 24 juin au 6 juillet prochains. Pour sa part, l'Unesco va présenter devant le Comité du patrimoine mondial un rapport détaillé sur l'état de conservation des sites du patrimoine mondial au Mali, notamment Tombouctou et le Tombeau des Askia au cours de sa prochaine session. Elle aidera le gouvernement du Mali à renforcer la protection de tous ses biens culturels qui sont essentiels à la préservation de la culture malienne, décrite par le gouvernement comme à la fois «riche et tolérante et faisant partie du patrimoine de l'humanité».Pour rappel, la mission de la délégation de l'Unesco au Mali faisait suite à la déclaration de la Directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, selon laquelle l'Unesco se tenait prête à aider le Mali à préserver son patrimoine culturel. Dans une déclaration à la presse datée du 4 avril, Irina Bokova indiquait que «les merveilles architecturales en terre de Tombouctou que sont les grandes mosquées de Djingareyber, Sankoré et Sidi Yahia doivent être préservées. Avec les 16 cimetières et les mausolées, elles sont essentielles à la préservation de l'identité du peuple malien et de notre patrimoine universel».