Photo : S. Zoheïr Par Bahia Aliouche L'Egypte œuvre à développer davantage l'investissement national voire même à encourager l'investissement international. Il s'agit, semble-t-il, d'une politique nouvelle visant à relancer l'économie du pays des pharaons, après la révolution du 25 janvier 2011. Ainsi, le gouvernement égyptien provisoire a instauré, dans ce cadre, une batterie de mesures dans l'optique de renforcer davantage l'environnement d'affaires et de promouvoir les investissements directs étrangers (IDE).Intervenant, lors d'une conférence de presse tenue au pavillon de l'Egypte, à l'occasion de sa participation à la 45e édition de la Foire internationale d'Alger (45e FIA), Naji Abul-Ala, président de l'Administration centrale de soutien aux investisseurs à l'Instance générale égyptienne pour l'investissement, a tenu d'abord à mettre en évidence les performances socio-économiques de son pays réalisées ces deux dernières années. Le taux de croissance en Egypte, a-t-il précisé, a atteint 5,1% entre 2010 et 2011, alors que les réserves de change ont été estimées à 15 milliards de dollars en février dernier. L'Egypte, qui affiche un programme de diversification de son économie, entend, selon M. Naji, développer plusieurs secteurs, entre autres la pétrochimie, les technologies de l'information et des télécommunications, les infrastructures de base, l'industrie et la santé. «L'Egypte représente un marché intéressant voire même attractif pour beaucoup d'investisseurs étrangers qui cherchent à établir de véritables relations de partenariats», a-t-il tenu à souligner.Pour un aboutissement meilleur de son programme, le gouvernement égyptien provisoire s'est engagé donc à créer un environnement d'affaires adéquat, notamment aux étrangers. Et ce, en lançant une série de mesures d'incitation à l'investissement. Le conférencier a, en outre, fait part des relations économiques entre l'Algérie et l'Egypte. En 2011, précise t-il, le volume des échanges commerciaux entre ces deux pays a atteint près de 1,129 milliard de dollars, contre 773 millions de dollars en 2010, soit une hausse de 46 %.L'Algérie est le 51e investisseur en Egypte.«Notre objectif est d'augmenter le volume des IDE algériens. Ce qui pourrait renforcer davantage nos relations économiques», a-t-il indiqué.M. Naji a aussi invité les hommes d'affaires algériens à conclure des relations de partenariat avec leurs homologues égyptiens afin de développer ensemble les projets que l‘Egypte compte lancer. A titre d'information, plus d'une soixantaine d'exposants égyptiens prend part à la 45e FIA. Ces entreprises activent dans différentes branches telles que l'agroalimentaire, l'industrie chimique, le textile, la tapisserie et l'électroménager. L'Egypte a été désignée hôte d'honneur à la 45e FIA qui constitue, selon M. Naji, «une occasion par excellence de développer des contrats directs et personnels avec les hauts responsables de l'Algérie et l'ensemble des opérateurs économiques algériens». Une superficie de 2 800 m2 est réservée au stand égyptien.