[image] Photo : M. Hacène Par Smaïl Boughazi La deuxième tranche du tramway d'Alger, reliant Les Bananiers aux Fusillés, a été inaugurée, hier, par le ministre des Ressources en eau et ministre par intérim des Transports, Abdelmalek Sellal, en présence du wali d'Alger, Mohamed Kebir Addou. Sa mise en service commerciale commencera à partir de demain (vendredi) a annoncé le DG de l'Entreprise du métro d'Alger (EMA). «Nous avons choisi cette date pour permettre à un grand nombre de citoyens de se familiariser avec ce moyen de transport», a-t-il expliqué. Il ne manquera pas d'ailleurs d'attirer l'attention sur la sécurité des piétons et des automobilistes qui «devraient, estime-t-il, faire attention au passage des rames». Le même responsable a indiqué, en outre, que cette nouvelle ligne va transporter durant cette première année quelque 100 000 personnes par jours. Avec les 26 rames disponibles, les fréquences seront de 7 à 8 minutes avant d'être ramenées à 4 minutes. Cette deuxième tranche comprend 14 stations et deux pôles d'échanges, à savoir le Caroubier (inter modalité avec le train de banlieue) ainsi que Les Fusillés (inter modalité avec le métro, le bus et le téléphérique). Pour la 3e phase, qui reliera Bordj El Kiffan et Dergana, le tronçon est en cours de réalisation. Quant au projet d'aménagement de l'Oued El Harrach, dont les travaux ont été lancés hier, le ministre a expliqué qu'il sera livré en décembre 2015. Il sera réalisé par un groupement d'entreprises algéro-coréen, comprenant Cosider et Daewoo Constructions. D'un coût de 37 milliards de dinars, ce projet permettra de redonner à la capitale un environnement sain, lutter contre la pollution et restaurer la biodiversité dans la région. Les travaux consistent en un recalibrage et reprofilage de l'oued sur 18 km, l'abaissement de son lit sur 5 km, la réalisation de 3 jardins filtrants, la mise en place d'un système de contrôle et de surveillance de la qualité de l'eau. Ce «nouveau centre de gravité de la baie d'Alger» comprendra plusieurs structures de loisirs, notamment des terrains de football, de handball, et de basketball ainsi que des piscines, des ponts piétonniers, des aires de jeux et des jardins. Selon les explications des responsables du secteur, l'oued, qui connaîtra un changement profond, sera entouré de plusieurs projets structurants tels que la mosquée d'Alger, le musée d'Afrique, le stade de Baraki ainsi qu'une gare centrale.Des réalisations qui rentrent dans le cadre du plan stratégique du développement de la wilaya d'Alger 2010-2029, dont les maquettes et les différents projets ont été exposés hier. Ce plan s'articulera autour de 4 paliers, s'étalera jusqu'en 2029. Ce mégaprojet qui fera de la capitale du pays «une perle qui rayonnera sur l'espace méditerranéen», selon les propos du wali d'Alger, englobera la réhabilitation du centre historique de la capitale, le paysagement de l'autoroute, la reconquête de l'espace portuaire, un plan lumière, la multiplication des espaces verts et la réalisation de plusieurs promenades. Le ministre a enfin inspecté, durant sa virée algéroise, les travaux de la deuxième tranche de la station d'épuration de Baraki, dont les travaux ont été entamés en avril dernier. Il s'agira d'augmenter la capacité de la station pour passer de 900 000 Equivalents/ Habitants (E/H) à 1,8 millions E/H. «C'est un projet qui fera que cette station devienne l'une des plus grandes du monde», assure Sellal.1 500 palmiers seront plantés aux abords des différents tronçons autoroutiers de la capitale, a indiqué hier le wali d'Alger, Mohamed Addou, en marge de la visite du ministre des Ressources en eau à Alger. Le premier responsable de la wilaya a assuré que ces palmiers sont le produit de pépinières du sud du pays et ils ont coûté à l'Etat entre 65 000 et 70 000 DA. Il a assuré, au même titre, qu'il s'agit d'un projet qui rentre dans le cadre du plan stratégique de développement de la wilaya d'Alger 2010-2029.