L'attaquant international algérien Abdelkader Ghezzal a été interrogé sur ses fréquentations par le procureur de la Fédération italienne de football (FIGC), Stefano Palazzi, dans le cadre du troisième procès sportif du scandale des matches truqués en Italie, dit "Calcioscommesse", a indiqué son avocat, Me Catapano, cité dimanche par la presse locale. Ghezzal "n'a pas été interrogé sur un match particulier mais surtout sur ses rapports avec des personnes proches de Bari", s'est contenté de dire Me Catapano, sans plus de précisions. La divulgation des procès-verbaux d'auditions est interdite mais la presse italienne a réussi à obtenir celui du milieu de terrain de la Lazio Rome, Stefano Mauri, interrogé, lui, à Crémone (nord). Le joueur algérien a été entendu jeudi à Rome dans cette procédure basée sur l'enquête du parquet de Bari au sujet des soupçons qui pèsent sur le club de Bari, où il a évolué durant la saison 2010-2011, avant de rejoindre Cesena (Italie) puis Levante (Espagne). L'ex-coéquipier de Ghezzal à Bari, Salvatore Masiello, a été auditionné, quant à lui, le 11 juin dernier. Ce procès sportif, qui a débuté le 7 juin, concerne en tout 37 licenciés qui risquent des suspensions et des amendes. Il a débuté une semaine après celui basé sur l'enquête du parquet de Crémone et un an après le premier, sportif comme les suivants, en 2011. Ces procédures purement sportives interviennent en amont de celles qui pourront être engagées devant des tribunaux civils. Ce procès sportif fait suite à la troisième vague d'arrestations opérée dans le cadre du Calcioscommesse le 2 avril dernier. A l'instigation du parquet de Bari, 20 personnes avaient été arrêtées, dont Andrea Masiello (ex-Bari, Atalanta), un des principaux repentis ("pentiti"), passé aux aveux. Un premier procès sportif avait eu lieu en août 2011. Cristian Doni, ex-capitaine de l'Atalanta Bergame, avait été suspendu pour trois ans et demi et son club avait écopé de 6 points de pénalité.