[image] Photo : M. Hacène Par Samira Imadalou Les pratiques commerciales illégales continuent d'affecter le secteur et porter préjudice à la santé du consommateur. Ce sont beaucoup plus les produits alimentaires sensibles qui font l'objet de ces pratiques. Le lait vient en tête de liste. C'est ce qui ressort du bilan du Centre algérien de contrôle de la qualité et de l'emballage (Cacqe) pour le premier trimestre de l'année en cours. En effet, les taux de non-conformité les plus élevés enregistrés durant cette même période concernent essentiellement le lait (pasteurisé, en poudre ou pour enfant), le fromage fondu, le yaourt et les œufs. Ce qui fait augmenter les risques d'intoxications alimentaires qui seront, à partir d'aujourd'hui, le thème d'une caravane nationale de sensibilisation en cette période de grandes chaleurs marquée habituellement par la hausse des cas de toxi-infections alimentaires. Conjugués au non-respect des normes, les conséquences seraient néfastes. Le Centre a, d'ailleurs, essentiellement relevé des défaillances dans les conditions d'hygiène et de conservation. à Naâma par exemple, une importante quantité de lait en poudre entier contenant des bactéries nuisibles à la santé, avait été retirée au mois de janvier du marché par les services de contrôle de la qualité, selon le directeur du Centre, M. Djamel Abbad, cité par l'APS. Par la suite, cette opération s'était étendue à l'ensemble du territoire national après une annonce du ministère du Commerce faisant état de la détection de bactéries dans ce lait, et sur la base des résultats des analyses microbiologiques menées par le Laboratoire de contrôle de la qualité et de la répression des fraudes de Naâma sur des échantillons de ce produit. Au début de l'année, pour rappel, une enquête du ministère du Commerce a détecté l'existence sur le marché d'un lait contaminé. Il s'agit de la marque Lécolait, qui a fait l'objet d'un retrait sur le marché de 30 000 tonnes selon les chiffres du ministère du Commerce. Concernant les autres produits non-conformes, ils représentent au total près de 21% des 3 861 échantillons analysés par le Cacqe à travers ses vingt laboratoires, soit 803 cas de non-conformité. Par ailleurs, selon la même source, le nombre global de contrôles analytiques pourrait s'élever à 15 000 échantillons à fin 2012, alors qu'en 2011 le Cacqe a analysé 11 940 échantillons, contre 12 222 en 2009. Le nombre des produits non conformes aux normes de qualité était de 2 453, soit près de 24% des 10 286 échantillons traités pour le compte des services de contrôle de la qualité. Les produits concernent généralement les pâtisseries, les viandes et dérivés, les boissons, les ovoproduits (produits à base d'oeuf), les produits d'entretien automobile et les appareils domestiques. Pour la même période de référence, 1 447 échantillons étaient traités pour d'autres services extérieurs (police et gendarmerie) et 207 autres dans le cadre des études scientifiques.