Serena Williams est tombée de haut vendredi dernier à Roland-Garros, où elle a été éliminée dès le troisième tour par la Slovène Katarina Srebotnik, sa plus mauvaise performance depuis neuf ans, imitée à la tombée de la nuit par sa sœur Venus pour un fiasco familial détonnant. C'est la première fois depuis l'Open d'Australie en 2006 que Serena quitte un tournoi du Grand Chelem à ce stade de la compétition. A Paris, ça ne lui était plus arrivé depuis 1999. Elle avait alors 17 ans. Depuis, la N°1 Américaine avait systématiquement atteint au moins les quarts de finale. Cette année, la 5e joueuse mondiale était considérée comme l'une des grandes favorites en l'absence de la triple championne en titre, Justine Henin. Contrairement à sa sœur Venus, battue par l'Italienne Flavia Pennetta (7-5, 6-3) sans que ce soit une réelle surprise, tant ses résultats sur terre battue sont le plus souvent décevants. Serena, seule joueuse du tableau à s'être déjà imposée à Roland-Garros, en 2002, débordait, en revanche, d'ambition avant le début de la quinzaine, estimant qu'elle avait «eu la meilleure préparation depuis 2002». Mais elle n'a rien pu faire (6-4, 6-4) face à Srebotnik, 24e mondiale.