Le Suisse Roger Federer a gagné son septième Wimbledon en battant le Britannique Andy Murray en quatre sets 4-6, 7-5, 6-3, 6-4 dimanche en finale et récupère lundi la première place mondiale. Federer égale les records des titres à Wimbledon et des semaines passées au sommet de la hiérarchie mondiale (286), détenus par l'Américain Pete Sampras. Le Champion helvète compte désormais dix-sept titres du Grand Chelem à son palmarès, un autre record qu'il a pris à Sampras (14) il y a trois ans. «Je rejoins mon idole, c'est un moment magique pour moi», a avoué Federer en recevant le trophée, sous les yeux de son épouse et de ses jumelles âgées de trois ans, qui assistaient au match. Il s'agit du premier trophée majeur du Bâlois, qui fêtera ses 31 ans le mois prochain, depuis l'Open d'Australie-2010. C'est cette année-là aussi, en juin, qu'il avait cédé le rang de N°1 mondial à Rafael Nadal, lui-même dépossédé par Novak Djokovic l'an passé. C'est aussi sa première victoire à Wimbledon depuis 2009, après deux échecs en quarts de finale lors des deux éditions précédentes. Les deux joueurs se sont livrés un match de très haut niveau, Federer a proposé une démonstration de tennis offensif, en prenant tous les risques pour ne pas se laisser user du fond du court par son adversaire. Le Suisse a été superbe en coup droit (18 gagnants), mais aussi au filet, où il a marqué 53 points sur 68 montées. «J'ai joué un de mes meilleurs tennis en demi-finale et en finale. Je ne pourrais pas être plus heureux. Ça m'avait manqué de jouer la finale ici, c'est un grand moment», a déclaré le vainqueur. Contrairement à ce que beaucoup craignaient, Murray n'a pas été tétanisé par l'importance de l'événement, sa première finale à Wimbledon, et s'est montré très agressif dès les premiers échanges. L'expérience du Suisse, qui disputait sa 24e finale de Grand Chelem, là aussi un record qu'il détient depuis longtemps, avait encore fait la différence. Le Britannique, N°4 mondial, a manqué une balle de break au début de la quatrième manche, puis a paru usé par l'intensité de la lutte. Federer, imperturbable, a fait le break dans le cinquième jeu grâce à un admirable passing de revers, avant de s'envoler vers une victoire après 3h 24 min d'un superbe spectacle. Murray jouait lui sa quatrième finale majeure, ayant perdu les trois premières, deux fois contre Federer (US Open 2008, Open d'Australie 2010) et une fois contre Djokovic (Open d'Australie-2011).