La dernière levée du Grand Chelem, l'US Open (31 août- 13 septembre), débutera lundi à New York. C'est le quatrième rendez-vous important de l'élite du tennis mondial. En effet, tout champion digne de ce nom se doit absolument d'enlever, au minimum, l'un des mythiques tournois majeurs de l'année : open d'Australie, en janvier, Roland-Garros, en juin, Wimbledon, en juillet, et enfin l'US Open en septembre. Quatre magnifiques épreuves, qui font courir champions et public, pour une poignée de stars. En effet, ne gagne pas qui veut, sauf à de très rares exceptions, ces tournois prestigieux. Le maître en la matière, Roger Federer, number one mondial, en a remporté 15, devenant ainsi le recordman des victoires en Grand Chelem devant l'autre grande vedette de ces dernières années, l'Américain Pete Sampras, dont le compteur est définitivement bloqué à 14. Qu'en sera-t-il en cet été finissant à New York ? Vainqueur à Roland- Garros, pour la première fois de sa carrière, et à Wimbledon, après un 5 sets ahurissants d'intensité contre un autre glorieux américain, Andy Roddick. Le n°1 mondial débarque chez lui en tant que tenant du titre et avec l'ambition, plus ou moins déclarée, de remporter un 6e titre consécutif. L'an dernier, Federer était entré dans l'histoire comme le premier joueur de l'ère open (qui a commencé en 1968) à gagner 5 titres de suite en tournoi majeur (Wimbledon et l'US Open). Comme si tout cela ne suffisait pas, le Suisse entre sur le central avec déjà deux Masters en poche cette année (Madrid et Cincinnati). Federer fait vraiment peur à tout le monde. Reste l'inconnu que représente Rafael Nadal. L'Espagnol fait un retour à la compétition assez encouragent si l'on prend en compte ses deux mois d'arrêt pour blessure aux deux genoux. Nadal n'a jamais gagné à New York. C'est le seul majeur qui manque à son déjà formidable palmarès, à 23 ans à peine (1 open d'Australie, 4 Roland-Garros et 1 Wimbledon). Mais, cette fois, il n'arrive pas avec l'auréole de grand favori, mais celle d'outsider le plus sérieux. Nadal a, en effet, plus d'arguments à faire valoir que l'Ecossais Andy Murray (n°2 mondial), quelque peu prétentieux sur les bords mais toujours capable d'un grand exploit, ou le Serbe Novak Djokovic, un tantinet trop dilettante. Bref, les paris sont ouverts : 16e titre de Grand Chelem pour Federer, ou le premier de Nadal à New York ?