Photo : M. Hacène Par Yanis Bouarfa La durée du sponsoring de la firme pétrolière sera de dix ans, le Mouloudia va pouvoir même récupérer les 13 disciplines du GSP. Investir est une bonne chose pour le grand club de la Capitale en pleine crise, mais est ce que les 13 sections vont pouvoir bénéficier des mêmes faveurs, intérêts et largesses que leurs collègues du football ? Sachant que Mohamed Djouad, le principal défenseur du GSP, ne sera plus, car partant en retraite, qu'adviendrait il des athlètes formés au club ? Certains jeunes devraient-ils être prêtés ou devraient-ils chercher un point de chute ? Le ministre de l'Energie ainsi que le premier responsable de la société, en l'occurrence Zerguine, sont tombés d'accord pour reprendre le Mouloudia, mais cela ne sera pas comme avant. Beaucoup de choses vont changer et plusieurs dirigeants ne seront pas reconduits. Pour rappel, Abdelhamid Zedek, en sa qualité de président du CSA, a entrepris des démarches avec les responsables de Sonatrach, pour avoir l'aval de la récupération des 13 autres sections qui composait le GSP. Ces sections devraient être réintégrées à Sonatrach. Une rencontre a d'ailleurs eu lieu avec le P-DG de la grande société pétrolière, à savoir Abdelhamid Zerguini, auquel une demande officielle lui a été faite dans ce sens. Ce dernier ne s'est pas montré contre cette idée. Mieux même, il aurait donné son accord de principe à Zedek, pour que les autres sections changent encore une fois d'appellation et retrouvent le nom de l'ancien sigle qu'est le Mouloudia Club d'Alger au lieu de GSP, Groupe sportif des pétroliers d'Alger, né de la fin du deal entre la Sonatrach et le MC Alger, qui a pris le flambeau en 2008. Rattaché au groupe Sonatrach, le nouveau club (CSA), qui a gardé les 13 sections sportives. Le GS Pétroliers a fortement marqué de son empreinte le sport algérien et africain, notamment dans les sports collectifs. Ils ont dominé de la tête et des épaules les compétitions nationales et régionales, particulièrement depuis l'avènement de la réforme sportive en 1977. Sponsorisé par la Sonatrach, le MC Alger avait, durant trente saisons, acquis tous ses titres de noblesse. Le handball et le judo restent, par excellence, la grande locomotive du Vieux club algérois, en trustant une centaine de sacres dans les différentes catégories masculines et féminines. La section handball possède, en effet, l'un des plus beaux palmarès du continent africain avec une trentaine de titres (Coupe des clubs champions, Coupe des coupes et Supercoupe), auxquels s'ajoutent une cinquantaine de titres nationaux, dont une remarquable série de victoires en Coupe d'Algérie (1997-2012), série en cours pour les messieurs, alors que les dames ont obtenu, en juin dernier, leur 16e titre consécutif en championnat. La section de volley-ball reste, également, très performante sur le double plan national et africain. Le basket-ball n'est pas en reste en imposant sa suprématie sur le plan national, obtenant 11 titres sur douze possibles dans les deux catégories, soit quatre doublés et un titre de champion. Le changement devrait se faire d'ici à la fin de la saison, avant la tenue d'une Assemblée générale élective pour élire un nouveau président pour un nouveau mandat de quatre ans, soit jusqu'en 2016. Les plus hauts responsables se sont montrés intéressés par le retour du club à Sonatrach, et sont prêts à investir à hauteur de 66% du capital du club et laisser les 33% restants au CSA. Le conseil d'administration du club sera composé de gens de Sonatrach, comme étant l'actionnaire majoritaire du club ainsi que des membres de l'Assemblée générale du CSA. Le P-DG de Sonatrach s'est dit également prêt à mettre de gros moyens pour les différentes sections, notamment le football qui est redevenu sujet à discussion. Ces sections qui ont fait le bonheur du sport algérien seront-elles maintenues à flot. Maintenant, quoi qu'il arrive, les nouveaux dirigeants ont une image et une parole à respecter, des gens qui les soutiennent à honorer. L'objectif, c'est de faire le meilleur résultat possible sous la nouvelle-ancienne bannière. Tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir, non ? Le groupe ne doit, en aucun cas, imploser. Les férus du handball, basket-ball et autres disciplines ne sont pas inquiets. Il y a pas mal de dirigeants qui sont les garants du bon fonctionnement de cette association sportive qui a fait le bonheur du sport algérien toutes disciplines confondues. En cas d'implosion, la déception sera immense. La facilité serait de se focaliser sur les Jeux olympiques maintenant. Une échappatoire malhonnête. On n'y pense pas du tout aujourd'hui. Il faut juste se remobiliser pour garder cette dynamique de gagnant et de formation. Après, cela ne dépendra plus des sportifs car s'il y a une faille, ils n'essayeront pas de s'y engouffrer.