Le nouveau club a gardé pratiquement tous les athlètes et l'encadrement technique et administratif du vieux club algérois. «Le Roi est mort, vive le Roi»: l'année 2008 aura enfanté une saga particulière qu'est en train de vivre le «nouveau» club du Groupe sportif des Pétroliers d'Alger (GSP), né de la fin du deal entre la Sonatrach et le MC Alger, qui vient de se séparer de son riche patrimoine historique et sportif au profit du GSP. Ce divorce (à l'amiable) a eu lieu le 2 juin dernier, lorsque le groupe pétrolier algérien-Sonatrach- s'est officiellement retiré du Mouloudia Club d'Alger (MCA), en créant sa propre association sportive et en restituant «à la tutelle» (ministère) le sigle du MCA. Pour officialiser ce divorce tant attendu et qui a provoqué une levée de boucliers dans certains milieux sportifs, une assemblée générale constitutive a eu lieu à l'issue de laquelle a été créé le Groupe Sportif des Pétroliers (GSP), avec la mise en place du bureau composé de six membres, présidé par M.Mohamed Djouad. Rattaché au groupe Sonatrach, le nouveau club (CSA) garde les 13 sections sportives, à l'exception de la section football, qui a été restituée en 2001 à l'association El Mouloudia, destinataire depuis, de cette section. Ainsi, la nouvelle formation pétrolière qui a gardé pratiquement tous les athlètes et l'encadrement technique et administratif du vieux club algérois, vient de débuter de fort belle manière sa nouvelle ère, en s'adjugeant dernièrement au Maroc son premier «titre officiel», à savoir la Coupe d'Afrique des clubs champions de handball (messieurs), et la médaille d'argent chez les féminines. Mais, force est de reconnaître qu'avant son «effacement'» en 2008, le doyen a fortement marqué de son empreinte le sport algérien et africain, notamment dans les sports collectifs, qui ont écrasé de tout leur poids les compétitions nationales et régionales, particulièrement depuis l'avènement de la réforme sportive en 1977. Sponsorisé par la Sonatrach, le MC Alger avait, durant trente saisons, obtenu tous ses titres de noblesse. Le handball reste, par excellence, la grande locomotive du vieux club algérois, en trustant une centaine de sacres dans les différentes catégories masculines et féminines. La section handball possède, en effet, l'un des plus beaux palmarès du continent africain avec une trentaine de titres (Coupes des clubs champions, Coupes des Coupes et Super coupes), auxquels s'ajoutent une quarantaine de titres nationaux, dont une remarquable série de victoires en Coupe d'Algérie (1997-2008), série en cours pour les messieurs, alors que les dames ont obtenu, en juin dernier, leur 11e titre consécutif de champion d'Algérie. La section de volley-ball reste également très performante sur le double plan national et africain. Toutefois, la palme revient aux dames qui ont raflé 20 titres de champion et 18 trophées de Coupe d'Algérie, auxquels s'ajoutent quelques titres africains. Leurs homologues masculins ont obtenu en juin dernier leur neuvième titre de champion dont le sixième consécutivement, sans oublier les deux titres africains en 1988 et 2007. Le basket-ball n'est pas en reste en imposant sa totale suprématie sur le plan national, au point de dépasser au palmarès la légendaire équipe du Darak El Watani des Zenati and Co. En juin dernier, les basketteurs ont terminé la saison 2008 invaincus dans les deux épreuves (Coupe et championnat), arrachant du coup leur 10e Coupe d'Algérie et leur 12e titre de champion, auxquels s'ajoutent des trophées maghrébins acquis dans les années 80. La dernière saison 2007-2008, reste historique pour les trois sports «Co» en obtenant neuf titres sur douze possibles dans les deux catégories, soit quatre doublés et un titre de champion. Seules les basketteuses (finalistes-2008), et les volleyeurs (champions d'Algérie), ont raté les trois titres restant qui ont été remportés, rappelle t-on, par les volleyeurs du MB Béjaïa (Coupe d'Algérie), l'ASPTT Alger (volley-ball). En 2008-2009, le GSP, qui a gardé tous les joueurs de son club «géniteur», continue grâce à ses énormes moyens financiers de dominer outrageusement la compétition au niveau des diverses compétitions nationale disputées jusque-là. Il y a lieu de souligner que ce club omnisports, fort de ses treize sections, domine également les autres disciplines, telles que le judo, la natation, l'athlétisme et le tennis, notamment et qui contribuent beaucoup à l'épanouissement du sport algérien sur le plan international. Mais une question lancinante revient: le GSPétroliers, n'a-t-il pas été avantagé pour jouer directement en national, toutes, disciplines confondues, alors que tout nouveau club, quel que soit son propriétaire ou sponsor, doit passer par les divisions inférieures?