Photo : Riad Par Karima Mokrani Un programme ambitieux pour la promotion de la femme, ses droits et ses activités, au sein de la famille et dans le milieu du travail, est en cours dans les deux wilayas de Djelfa et de Tamanrasset. C'est un programme lancé par le Pnud (Programme des Nations unies pour le développement) et financé par le gouvernement espagnol, dont l'objectif principal est de «consolider la participation de la femme dans la vie politique, économique et sociale». Il porte le nom de «Al Insaf» et est considéré comme étant un projet du millénaire. Dans son rapport, le Pnud rappelle que ce dernier a démarré en septembre 2010 et s'inscrit dans le cadre des «efforts du gouvernement algérien à faire de l'égalité entre les genres et l'autonomisation des femmes une priorité dans la politique nationale de développement». Le MDG-Fund qui finance cette initiative, louable à plusieurs titres, a donné la somme de 830 millions de dollars aux Nations unies pour 129 programmes à travers le monde, dont celui-ci mis à exécution par des représentants des pouvoirs publics, principalement des ministères, à leur tête, le ministère délégué chargé de la Famille et de la Condition féminine. Des organisations de la société civile y sont également parties prenantes mais peu d'entre elles se manifestent sur le terrain. La grande partie du travail est laissée aux autorités publiques, sommes-nous tentés de dire, ce qui donne peu de chance à ce programme d'aboutir comme il se doit. Le Pnud précise que ce programme cible principalement les femmes considérées comme vulnérables parce que sans instruction, arme essentielle pour se battre contre les difficultés de la vie, et n'ayant donc pas les moyens nécessaires qui leur facilitent l'accès à l'emploi et à un travail décent. Entre autres réalisations effectuées à ce jour, cite le même organisme onusien, «l'enquête nationale emploi du temps» pour «révéler et valoriser, entre autre, le travail domestique des femmes, qui n'est pas rémunéré et donc invisible pour la société et aussi absent des paramètres économiques notamment, dans le calcul du PIB». Deuxième réalisation, «la création d'une base de données sexo-spécifiques en Algérie, pour regrouper les données liées au genre produites dans les différents secteurs». Une base de données devant servir à l'élaboration d'une politique efficace de développement et valable à court, moyen et long terme. Aussi, indique le Pnud, le programme «Al Insaf» a permis la réalisation d'une «étude de faisabilité de la ‘'Budgétisation sensible au genre'', dont l'objectif est de rendre les budgets, qu'ils soient nationaux ou locaux, réactifs aux besoins des hommes et des femmes». Autrement dit, «veiller à ce que l'allocation des ressources répondent d'une manière efficiente à leurs besoins». Autres actions, «une étude sur les obstacles à l'emploi des femmes en Algérie, en cours de réalisation, et l'audit Genre de 4 ministères, qui consiste à comprendre comment la question Genre est inscrite au sein des institutions nationales». A ce titre, indique la même source, des experts nationaux et internationaux les plus compétents, sont sollicités pour la conduite de ces études. Par ailleurs, «des formations à l'endroit des cadres des institutions nationales et de la société civile relatives à l' «Analyse genre et au plaidoyer genre» sont organisées à travers plusieurs régions du pays, afin de mieux les outiller sur l'approche genre et sur l'enjeu de l'égalité entre les genres». Aussi, «un plan de formation et de sensibilisation sera conduit en direction des médias (presse écrite, les radios nationales et locales, télévision) pour les sensibiliser davantage à la question, de façon à leur permettre de s'investir mieux dans tout ce qui est promotion de la femme et des droits de la femme en Algérie.