Le programme, couvert par le Fonds pour la réalisation des OMD (Objectif du millénaire pour le développement), que le gouvernement espagnol finance, et conçu en concertation entre plusieurs ministères et sept organisations du système des Nations unies, prévoit de promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes. Une première évaluation du programme commun pour l'égalité entre les genres et l'autonomie des femmes en Algérie Al-Insaf, a été faite hier lors d'une cérémonie qui a réuni tous les partenaires à la résidence Djenane El-Mithaq. La ministre déléguée chargée de la Famille, le coordonnateur résident du système des Nations unies en Algérie, le coordonnateur général de l'Agence espagnole pour la coopération internationale au développement en Algérie et d'autres intervenants n'ont pas manqué d'afficher leur optimisme quant à l'aboutissement du programme commun pour l'égalité entre les genres et l'autonomisation des femmes en Algérie Al-Insaf. Un constat positif a été fait par les différents intervenants sur l'état d'avancement du programme lancé officiellement au mois de septembre 2010 et qui devrait s'achever en février 2013. Intervenant en premier, le coordonnateur du système des Nations unies en Algérie, Mamadou Mbaye, a tenu à rendre hommage à la femme algérienne d'hier et d'aujourd'hui. Il a estimé que beaucoup de choses avaient été faites dans le domaine de la promotion de la femme mais que des progrès restaient encore à faire. Pour Mamadou Mbaye, le fait que plusieurs partenaires de ce programme arrivent à collaborer et à travailler ensemble est en soi un défi. Le coordonnateur général de l'Agence espagnole pour la coopération internationale au développement en Algérie (Aecid) a qualifié le programme de véritable “succès” et d'ambitieux. M. Troncoso a rassuré qu'en dépit de la crise économique que traverse son pays, l'Espagne compte bien poursuivre son soutien à l'Algérie pour finir ce programme. Un appel est quand même lancé aux autres pays pour participer et soutenir ce programme commun. Pourquoi cet engagement du côté de l'Espagne ? L'orateur expliquera qu'il y a quelques années, la femme espagnole faisait face à diverses contraintes liées justement à l'inégalité entre les sexes. Elle n'avait pas le droit de voyager sans autorisation, de voter, de toucher le même salaire que l'homme… Mais beaucoup d'avancées ont été enregistrées en peu de temps. Et c'est pour faire partager cette expérience aux autres pays, notamment l'Algérie, que le programme a été conçu pour une enveloppe colossale de plus de 3 millions de dollars pour trois années. Intervenant à son tour, la ministre déléguée chargée de la Famille et de la Condition féminine a souligné que “c'est le hasard qui a voulu que cette cérémonie ait lieu le jour de la fête de la Victoire. Et c'est un bel hasard”. Pour Nouara Djaffar, des progrès ont été réalisés dans le cadre de ce programme mais que du chemin restait toujours à faire car il y a des obstacles à tous les niveaux. “Le fait que des partenaires hommes défendent la promotion et le développement de la femme est déjà un acquis”. Optimiste, la ministre s'attend à la réussite de ce programme d'autant que la volonté politique d'aller vers l'autonomisation et la promotion de la femme existe. Evoquant les résultats du projet Al-Insaf, le coordinateur du programme citera les sessions de formation en direction des femmes à travers plusieurs wilayas, l'accompagnement des femmes atteintes du VIH sida… Pour ce qui est des perspectives, le programme lance des études sur les obstacles à l'employabilité des femmes, le dispositif de garde d'enfants en milieu rural… M B