L'Algérie est «solidaire» du Mali face à la tragédie que ce pays vit aujourd'hui, a indiqué, lundi dernier à Addis-Abeba, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à la 19e session ordinaire de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA). M. Ouyahia, qui intervenait lors des travaux relatifs à l'état de la paix et de la sécurité en Afrique, au 2e et dernier jour du sommet, a ajouté que l'Algérie est «préoccupée» et «interpellée» par la situation dans ce pays, au même titre que les pays de la sous-région et de l'Afrique. Le Premier ministre a affirmé que la vision et l'approche que développe l'Algérie reposent sur quatre principes, à savoir le respect des frontières héritées de l'indépendance, la préservation de l'unité nationale du Mali, le respect de la souveraineté du Mali et des Maliens dans leurs choix et décisions sur les affaires internes ainsi que la lutte «déterminée» et «implacable» contre le terrorisme et le crime transnational organisé. Rappelant la stratégie régionale mise en place entre les pays du champ (Algérie, Niger, Mali, Mauritanie) aux plans politique, militaire et sécuritaire, et la mise en place de mécanismes de coopération, il a notamment cité le Comité d'état-major opérationnel conjoint (Cemoc), réuni le 11 juillet dernier à Nouakchott, l'Unité fusion et liaison (UFL) réunie à Alger en avril dernier, et la réunion des ministres des Affaires étrangères, prévue début août prochain à Niamey (Niger). Le représentant du président de la République au sommet de l'UA a relevé, en outre, que les travaux du sommet du Conseil de paix et de sécurité (CPS) du 14 juillet dernier à Addis-Abeba et du 19e sommet de l'UA qui ont examiné la situation prévalant au Mali, ont «conforté» le rôle de l'UA et des communautés économiques régionales (Cédéao) ainsi que leur complémentarité dans le maintien de la paix et de la sécurité dans le continent. Pour rappel, la crise malienne, outre l'élection de Mme Zuma à la tête de la Commission de l'UA, a été la principale question débattue lors des travaux de la 19e session ordinaire du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine, qui ont été clôturés dans la nuit de lundi à hier à Addis-Abeba (Ethiopie). En effet, la sud-africaine Nkosazana Dlamini Zuma, a été élue présidente de la Commission de l'UA et devient ainsi la première femme à présider aux destinées de la plus importante instance de l'Organisation panafricaine. Elle a succédé ainsi, au candidat malheureux, le gabonais Jean Ping. Dans son discours, prononcé lors de la cérémonie de clôture en séance plénière, Mme Zuma a estimé que la mission qui lui est confiée est «lourde», appelant ainsi à traduire dans les faits la vision des membres fondateurs de l'UA à une année de la célébration du cinquantenaire de l'Union, en 2013. Elle a plaidé pour un continent où règnent la paix et la sécurité ainsi que la modernité et le développement, comme l'avaient souhaité les pères fondateurs de l'Organisation panafricaine. L'autre fait ayant marqué ce sommet consiste en la réélection du candidat de l'Algérie au poste de Commissaire à la paix et la sécurité au sein de la Commission de l'UA, Ramtane Lamamra. A. R.