Photo : Riad Par Sihem Ammour La nouvelle pièce du dramaturge Mourad Senouci, «Imraa min warak» (femme en papier), adaptée du roman de Wassiny Laaredj, Ountha Essarab (femme mirage), mise en scène par Sonia, est en tournée nationale à partir d'aujourd'hui et jusqu'à la mi-août. La pièce sera à l'affiche aujourd'hui au théâtre de Sidi Bel Abbès, le 7 août à Oran, le 8 à Mascara, le 9 à Médéa, le 11 à Tizi Ouzou, le 13 à Béjaïa et le 15 août à Guelma. À cette occasion, l'auteur de la pièce a animé, jeudi dernier à Oran, une lecture de la pièce suivie d'un débat dans le cadre du cycle de conférences programmées sous le thème des «nuits du jubilé de l'Indépendance nationale».À propos de cette adaptation théâtrale, l'écrivain Wassiny Laaredj, souligne que «le seul à posséder les clefs du personnage est Mourad Senouci. Il a réussi à donner du sens à cette fiction. Un tour de force dans lequel il est arrivé à faire une intrusion en respectant l'adaptation».Les événements de la pièce s'articulent autour de l'histoire d'un romancier qui crée un personnage féminin, l'héroïne principale de son écriture. Après un certain temps, sa vraie femme commence à se douter de la relation ambigüe qu'entretient son mari avec cette «femme en papier», l'amenant à croire à l'existence d'une relation affective entre le romancier et Meriem. Les débats qui ont suivi la lecture de la pièce ont porté essentiellement sur cette femme infernale, à l'origine de tout ce conflit, mais aussi des «réalités vécues» qui ont bousculé «nos mémoires» et les ont réveillées de la léthargie. Mourad Senouci, souligne que toute cette histoire n'est en fait qu'un prétexte pour faire un retour vers le passé et raconter les années 1990 en Algérie en parlant de certains intellectuels tels que Abdelkader Alloula, Kateb Yacine, Issiakhem, Djamal Zaïter, et tous les autres qui ont lutté pour une Algérie libre et indépendante. Le dramaturge a souligné à cette occasion que la pièce est dédiée à Djamel Eddine Zaïter, journaliste qui a été assassiné en 1994 devant la tombe de ses parents à Gdyel, Oran. Pour rappel, après une première lecture de la pièce, l'année dernière dans le cadre de l'espace littéraire «Echos de plumes», du Théâtre national algérien (TNA), M'hamed Benguettaf, directeur du TNA, avait annoncé que la pièce sera coproduite par le TNA et le Théâtre régional de Annaba. De plus, la pièce sera produite en version amazigh par le Théâtre régional de Béjaïa.