Le projet de pôle biotechnologique de la nouvelle ville Sidi Abdellah (Alger) a été officiellement lancé mardi par le ministre de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès. Le ministre de la Santé, qui était accompagné du doyen de la faculté de médecine de l'université de Harvard (Etats-Unis), le Dr William Chin Waiman, a également procédé à la pose de la première pierre du centre de génie biotechnologique. Le projet de pôle biotechnologique, dont le centre de génie biotechnologique fait partie, constitue l'un des plus importants scellés entre l'Algérie et les Etats-Unis dans le domaine de la santé. Il sera réalisé en collaboration avec neuf des plus grands laboratoires producteurs de médicaments dans le monde, a précisé M. Ould Abbès. Le centre de biotechnologie a pour missions de participer au développement de la recherche scientifique et à la valorisation des résultats des travaux de la recherche ainsi qu'à l'identification et la maîtrise des techniques, notamment en matière de fabrication ou de production dans le domaine des biotechnologies. Il s'agit également de la mise en place de laboratoires et unités de recherches, encourager le partenariat national et international avec les institutions, établissements et entreprises publics ou privés et encourager la création d'entreprises innovantes. Dans une déclaration à la presse, le ministre de la Santé a réaffirmé que le partenariat entre l'Algérie et les Etats-Unis dans le domaine de la biotechnologie médicale vise «l'excellence». Il a expliqué que l'Algérie a affiché sa volonté de sortir de la dépendance de pays importateur-consommateur de médicaments pour devenir un pays tourné vers le développement de la recherche fondamentale. M. Ould Abbès a relevé, à ce propos, l'importance du futur centre de biotechnologie, précisant que l'Algérie se fixe pour objectif dans les années à venir de couvrir 70% de ses besoins en médicaments. «L'Algérie est au top en comparaison avec les pays africains, à l'exception de l'Afrique du Sud. Nous n'avons jamais eu de problème de qualité et aucun médicament contrefait n'est entré en Algérie», a-t-il ajouté. A une question sur la formation des chercheurs algériens, M. Ould Abbès a mis en exergue les résultats attendus de la coopération devant être développée avec la faculté de médecine de l'université de Harvard en matière de formation et de gestion et la recherche. «Le protocole devant être signé, cette année, avec l'université de Harvard déterminera si la formation s'effectuera à l'étranger ou en Algérie», a-t-il indiqué, précisant que l'enveloppe financière pour la réalisation du centre de biotechnologie est ouverte. Pour sa part, le doyen de la faculté de médecine de l'université de Harvard a salué la compétence des médecins algériens et la volonté politique des autorités algériennes à mener à bien le projet de pôle biotechnologique. Le Dr Chin Waiman a estimé que l'Algérie, de par son emplacement géographique et son potentiel économique, «peut aller de l'avant dans le domaine de l'innovation et de la recherche». Elle a les capacités pour devenir un «leader» en biotechnologie, non seulement en Afrique mais aussi dans le monde, a-t-il affirmé. APS