Photo : S. Zoheir Par Youcef Salami Pendant que le Pdg de Sonelgaz, Noureddine Bouterfa, s'exprimait, lundi 6 août, au Forum du journal Liberté, sur les difficultés rencontrées dans la mise en place des deux lignes très haute tension(THT), devant relier M'Sila-Barika et Aïn Djasser-Barika, en raison d'opposition des citoyens, alors que la wilaya de M'Sila publiait une décision attribuant à l'entreprise d'électricité et du gaz, en charge de la réalisation de ces lignes, le droit de poursuivre les travaux. Manque de communication, en ces périodes creuses ? Possible ! Noureddine Bouterfa a affirmé que les délestages se poursuivront tout l'été dans le sud-est du pays, non sans mettre en relief le fait que la mise en service de ces deux lignes a été «retardée», parce que des citoyens (des propriétaires terriens) s'y opposent. Le Pdg de Sonelgaz a énuméré une série de problèmes qui entravent la production, la distribution et le transport d'électricité, manière de dire que si le délestage est maintenu dans cette région et peut-être dans d'autres, ce n'est pas la faute de Sonelgaz. Le mardi 7 août, le ministre de l'Energie et des Mines s'est rendu à M'Sila et a fait cette déclaration : le problème des coupures d'électricité dans cette région sera «réglé en grande partie avec la mise en service, avant la fin du mois en cours, de la ligne à haute tension M'Sila-Barika». Prudent, Yousfi a relevé que cette ligne, longue de 106 km, «ne réglera pas le problème dans sa totalité mais qu'elle contribuera à le réduire de manière notable». Le ministre a ajouté que la demande actuelle en matière d'énergie électrique a atteint «un niveau à peine compatible avec la puissance installée dans le pays». Selon Noureddine Bouterfa, «les pics de consommation d'énergie ont attient cet été 10 000 mégawatts. Et cette surconsommation est le fait des climatiseurs». Pour le Pdg de Sonelgaz, on ne peut opérer des économies d'énergie que si on augmente les tarifs de l'électricité. Dans quelles proportions ? Bouterfa veut un relèvement des prix de cinquante pour cent. Il a par ailleurs souligné que l'Algérie des années soixante-dix est différente de l'Algérie d'aujourd'hui. C'est une nouvelle Algérie qui est en train de se construire, avec des changements dans différents domaines, à commencer par le mode de vie des Algériens. Le patron de Sonelgaz a estimé que cette Algérie a besoin d'un nouveau plan d'électrification qui nécessite une enveloppe financière de dix-huit (18) milliards d'euros. Le secteur de l'électricité a connu de profondes mutations ces dix dernières années, la législation qui le sous-tendait a été modifiée. Aussi, de nouveaux acteurs l'ont intégrée, notamment dans le domaine de la production d'électricité. Des centrales électriques ont vu le jour, contribuant à l'amélioration de la production de l'électricité, bien que beaucoup reste à faire.