Photo : Riad Par Yanis Bouarfa Les présidents et les représentants de 24 clubs parmi les 32 de Ligue 1 et 2, ainsi que le président du Paradou AC qui même, relégué comptent parmi les professionnels, se disent outrés et scandalisés par cette décision qui aurait dû être condamnée immédiatement par les responsables du sport, mais d'autres sages semblent favorable à cette décision. Ils appellent à la généralisation de cette décision et invitent d'autres entreprises, qu'elles soient étatiques ou privées, à intégrer le football professionnel, pour contribuer à son essor. L'annonce du retour de Sonatrach au MCA et dans d'autres clubs a suscité une levée de boucliers chez les présidents des clubs de Ligue 1. L'Association des présidents de clubs professionnels qui s'est d'ailleurs réunie au Mercure pour discuter des actions à mener pour étouffer ce projet, évoque même une idée de boycott du championnat si la plus grande firme pétrolière en Afrique ne renonçait pas à son projet. En effet, l'Association des clubs professionnels (Apcp), a décidé de boycotter la prochaine journée de championnat de Ligue 1 prévue le mardi 11 septembre et le vendredi 7 septembre pour la Ligue 2 en signe de protestation contre cette décision d'aider quelques clubs au lieu d'étendre son aide à tous les clubs. Devant ce qu'ils qualifient de décision arbitraire et unilatérale et face également à la crise financière qui asphyxie les clubs, les présidents ont été amenés à cette décision extrême pour faire réagir les instances du football et surtout les pouvoirs publics qui ont jusqu'au mardi 4 septembre pour réagir et éviter la première grève du football national. L'Association des présidents des clubs professionnels a évoqué de porter sur la lettre que transmettra le président de l'Apcp au Premier ministre, Ahmed Ouyahia, son arbitrage pour arrêter ce projet. Le président de l'association explique les raisons qui ont poussé à saisir le Premier ministre. «Ce sont les pouvoirs publics qui ont décrété la mise en place et le lancement du professionnalisme en Algérie en le dotant pour sa réussite de certaines mesures d'accompagnement, qui malheureusement tardent à se concrétiser sur le terrain. En sus, Sonatrach qui est avant et malgré tout, une société algérienne, fait dans la division en sponsorisant certains clubs et en laissant d'autres. Le Premier ministre doit s'impliquer dans toutes les décisions pour la bonne marche du sport, d'où notre recours au Premier ministre pour qu'il intervienne en notre faveur et débloquer la situation. On attend beaucoup de lui, je ne vous le cache pas qu'on fonde de grands espoirs sur son intervention auprès du ministère de l'Energie pour que les choses bougent dans le bon sens. On l'a saisi par un courrier qu'on lui a transmis dans lequel on lui a expliqué la situation et on souhaite que cette lettre portera ses fruits pour le bien de notre jeunesse et notre football. Les clubs vivent de grands problèmes. La reprise du championnat approche, l'enjeu aussi, on veut que tout sponsor de l'Etat ou aide soit équitable», dira hier Abdelkrim Yahla, le boss de l'Apcp. Il n'exclut pas en outre la remise des licences en guise de cessation du championnat si la Sonatrach ne revient pas sur sa décision. Cela se décidera lors d'une prochaine réunion de l'Apcp qui affiche une détermination sans faille en optant pour des positions extrêmes devant les tergiversations de la Sonatrach et des pouvoirs publics, si aucune décision ou mesure n'est prise. «Cela ne peut plus continuer comme ça, il y a un manque de considération et une fuite en avant de la part des différents responsables qui, apparemment, ne savent pas quoi faire», disent à l'unanimité les présidents de clubs. Pour ce faire, ces derniers ont donc décidé de remettre les licences de leurs joueurs au secrétariat de l'Apcp pour éviter que certains se présentent les jours de match. Comment réagiront la FAF, le MJS, la Sonatrach et les hauts responsables devant la révolte des clubs qui alléchés par «la grosse part de gâteau» semblent bien inspirés et décidés à ne pas céder ? Les prochaines heures seront décisives et apporteront certainement du nouveau dans ce désormais bras de fer entre les clubs de football et les différentes instances gouvernantes.