L�Association des pr�sidents des clubs de football professionnels a d�cid� deux journ�es de gr�ve, ce week-end donc, pour d�noncer les lenteurs observ�es dans l�application des r�solutions li�es au professionnalisme d�cid� par l��tat. Un consensus s�est d�gag� � propos de cette mesure extr�me lors de la r�union tenue, mardi, � l�h�tel Mercure d�Alger. Et les membres de l�APCP (et non ACP comme �crit par erreur dans notre derni�re livraison) ont joint l�acte � la parole en d�posant les licences de leurs joueurs chez le pr�sident de ce syndicat, Mahfoud Kerbadj, le premier responsable du club de La�qiba. S�il est ais� de deviner le ras-le-bol des clubs des Ligues 1 et 2, pompeusement appel�s clubs professionnels, il est important d�affirmer que l�action de boycott entreprise par les adh�rents de l�APCP ne fait pas consensus. La plupart des clubs ayant cautionn� la d�cision d�un gel des activit�s footballistiques, ce week-end ou � partir de ce week-end, l�ont fait par solidarit�. Pas par conviction. Le monde du football �tant ce qu�il est, rond et plein de coups bas, il y a lieu de relever que cette d�marche n�a pas suscit� de r�action chez les principaux partenaires des clubs des Ligues 1 et 2, la FAF et la LNF en l�occurrence. Pourquoi ? La question trouve sa r�ponse dans l�implication des responsables de la F�d�ration et de la Ligue nationale (en voie de liquidation) � activer une telle man�uvre. Le projet du professionnalisme, tant d�cri� par les clubs, n��tant pas l��bauche d�un travail r�fl�chi par les structures de l��tat, principal bailleur de fonds, encore moins une revendication l�gitime des clubs. La FAF et sa petite ni�ce, la LNF, tentent, � travers cette action, de faire plier le minist�re de la Jeunesse et des Sports. Un MJS qui n�a jamais �t� associ� � la mise en �uvre du chantier de professionnalisation du football et pis encore, qui a souvent �t� accus� d��tre derri�re les blocages entravant l�ex�cution de l�exigence de la Fifa. Celle-ci avait instruit ses membres � rallier le sch�ma de l�industrie du football au plus tard en 2012. La FAF a, de son c�t�, fait mieux en r�clamant aux clubs alg�riens, d�pourvus de toute forme d�organisation, de se lancer dans le grand bain d�s l�exercice 2010-2011. Aujourd�hui, tout ce beau monde crie son d�sarroi � l�id�e de voir l��tat se d�lester de ses devoirs, de son �assistanat�. Les subventions �tatiques, locales ou celles puis�es du fonds national ne profitent plus � ces clubs qui ont certes enfil� un nouveau costume en passant pour la plupart sous la forme juridico-commerciale de SSPA mais qui continuent d�implorer le Tr�sor public � ventiler l�argent du contribuable pour concr�tiser des op�rations mercantiles, lesquelles ne servent ni le football ni les footballeurs. Le bras de fer engag� avec les pouvoirs publics ne serait, par cons�quent, qu�un moyen de mettre une pression suppl�mentaire pour accr�diter un projet vou� d�embl�e � l��chec. Il faudrait croire que ce week-end footballistique (22 et 23 avril) ne sera pas boycott� par l�APCP. Pour des consid�rations objectives (calendrier) et d�autres li�es � la strat�gie d�velopp�e par les v�ritables initiateurs de la gr�ve du football.