Photo : Riad Par Mohamed Touileb «Une armée sans soldats» c'est comme ça qu'Amar Brahmia a qualifié la situation du MC Alger. Pour le président du CSA, le club à l'histoire chargée et au passé glorieux devrait être la «colonne vertébrale» du sport algérien : «On fournit dans certains sports plus de 80% des effectifs nationaux et nos athlètes sont nombreux à avoir remporté des titres nationaux, continentaux et même internationaux», a-t-il rappelé afin de justifier le choix de Sonatrach de (re)prendre en main ce club mythique après cette «coupure» survenue le 2 juin 2008 qui avait mis un terme à 31 ans de partenariat. Le principal objectif de son association est de «relancer la machine du sport algérien par la refondation de la machine MCA» comme il l'a affirmé en prônant la bonne gestion et la transparence : «On doit cesser avec ces comportements irresponsables. Pour cette raison j'appelle à la sagesse». L'ancien athlète a même juré qu'il n'allait pas dilapider l'argent public et qu'il prendrait en considération les conseils et l'avis de certaines personnes ayant énormément donné au Mouloudia. Pour M. Brahmia, un club comme le MCA doit avoir son propre stade, siège, centre de formation et même un musée qui retrace toute l'histoire d'un club qui a tant donné à l'Algérie et qui a encore énormément à offrir : «Le MCA a tant donné pour l'Algérie, c'est le meilleur club algérien, et le meilleur club algérien doit être pris sous l'aile de la plus grande entreprise d'Algérie», a-t-il déclaré. C'est même un rêve pour lui de revoir le sigle de Sonatrach floqué sur le maillot vert et rouge du club de la capitale dont les 13 autres sections sportives portent le nom du GSP ( Groupement sportif pétrolier). En cas d'accord avec l'entreprise des hydrocarbures, les 13 disciplines seront fusionnées (à nouveau) avec la section football : «Comme le stipule l'article 47, la fusion s'impose comme une solution et le football reste bien sûr la locomotive des sports en Algérie comme partout dans le monde», selon M. Brahmia qui a rappelé que la Sonatrach souhaiterait devenir le seul actionnaire du club comme l'a laissé entendre son P-dg, Abdelhamid Zerguine. «La Sonatrach ambitionne d'acquérir 100% des actions de la SSPA/MCA qui a été créée par la CSA avec son propre argent», a-t-il tenu à préciser. Dans ce sillage, l'ex-coach de Noureddine Morceli a tenu à rassurer qu'il n'était pas mandaté par la Sonatrach et qu'en cas d'accord entre les deux parties il se retirera de la direction du club : «Une fois l'accord finalisé, je compte me retirer» avant d'enchaîner : «Le propriétaire du club aura son propre trésorier qui gèrera l'aspect financier de l'entreprise sportive, je ne me vois pas devenir président de la Sspa parce qu'il y a des gens plus qualifiés que moi pour postuler à ce poste». D'après l'ancien coureur de demi-fond l'argent doit aller là où il faut : «Le sport coûte ce qu'il coûte mais il ne coûte pas ce qu'ils veulent nous faire croire qu'il coûte», a-t-il lancé en faisant sans doute allusion à la manière dont le club a été géré ces dernières années. Enfin, le premier homme du CSA a laissé entendre qu'une rencontre entre les membres de son bureau exécutif est prévue dans une dizaine de jours : «Des discussions, et non des négociations, auront lieu entre les responsables de Sonatrach et les membres du bureau exécutif du CSA, à la fin de la semaine prochaine. Personnellement, je ne serai pas présent parce que je fais partie de l'encadrement de cette entreprise», a-t-il indiqué. La réintégration du vieux club algérois dans le giron de la Sonatrach se concrétisera peut-être dans les prochains jours.