Comme à l'accoutumée, la rentrée scolaire est synonyme de difficultés, de stress et même de cauchemar pour les parents. Ces derniers ne savent plus à quel saint se vouer devant les frais qu'ils devraient encore engager pour acheter les fournitures scolaires à leurs enfants. Après la saignée qu'ils ont déjà eu à subir pour habiller leurs enfants pour l'Aïd El Fitr, succédant à un mois très difficile, le Ramadhan, où les vendeurs sans scrupule, dans leur majorité, ont mis à rude épreuve les nerfs des parents aux revenus moyens. Voici arrivée la rentrée scolaire qui demande beaucoup de dépenses, surtout pour les familles nombreuses. Si les parents qui n'ont qu'un ou deux enfants se plaignent de la cherté des fournitures scolaires, ceux qui ont cinq ou six se disent «tout simplement ruinés». La raison, les fournitures scolaires pour un enfant en cycle primaire coûtent entre 3 000 et 4 000 DA sans le cartable, les habits et les chaussures. Pour le collège et le lycée, le coût oscille entre 4 000 et 6 000 DA. Les parents disent que les prix sont excessifs et heureusement que les habits de l'Aïd sont encore flambant neufs, pour les sortir encore à l'occasion de la rentrée scolaire. «Je n'ai pas d'autres choix que de rhabiller mes deux enfants scolarisés au primaire par les habits de l'Aïd. De toute façon c'est ce que faisaient dans le temps nos parents, même si la nouvelle génération est beaucoup plus exigeante que la notre», nous confie une mère de famille rencontrée dans un magasin Techno à Alger. Un autre citoyen rencontré, cette fois-ci dans une librairie, avoue que «les anciennes trousses, les sacs à dos et les tabliers de l'année dernière devront encore servir pour mes deux fils, ne pouvant leur offrir de nouveaux». Car, rappelle-t-il, «il n'y a pas que les cahiers à acheter, la liste des livres est tout aussi longue». «Je ne vous le cache pas, je suis plus que dépassé et je ne sais pas comment je vais faire face à toutes ces dépenses qui m'attendent, c'est devenu un cauchemar», conclut-il. Comme ce père de famille, beaucoup souffrent en silence et se privent de nombreuses choses pour faire face aux dépenses de leurs enfants, espérant que ces derniers réussissent dans leur scolarité et arrachent une place dans la société.Il faut dire que beaucoup de fournitures scolaires sont importées, ce qui explique leurs prix excessifs. Le moment est venu pour relancer le secteur du papier en Algérie pour instaurer une certaine compétitivité et, pourquoi pas, baisser les prix. B. A.