Difficultés n En coïncidant avec le Ramadhan et l'Aïd El-Fitr, la rentrée scolaire n'a pas été facile à gérer pour de nombreuses familles. De nombreux parents au revenu moyen avaient déjà les poches vides à cause des dépenses excessives du mois sacré. Pour ceux qui ont plusieurs enfants à scolariser, c'est un véritable casse-tête. D'autant plus que «les enfants d'aujourd'hui sont exigeants», déplore un parent d'élève. Avec un pouvoir d'achat de plus en plus dérisoire et les dépenses inévitables de l'Aïd, du Ramadhan et de la rentrée, on ne sait plus où donner de la tête, plusieurs familles et quelques jours seulement avant l'Aïd El-Fitr ne savent plus à quel saint se vouer. D'ailleurs, deux jours avant la rentrée, une virée dans certains espaces réservés à la vente des fournitures scolaires nous a permis de constater que ce n'était pas encore le grand rush. Peut-être que les parents attendaient l'arrivage de fournitures chinoises bon marché. Depuis quelques années, en effet, des cahiers, stylos et autres fournitures «made in China» sont commercialisés en grandes quantités dans notre pays et attirent de nombreuses familles notamment celles à moyen et faible revenus. Contrairement aux années précédentes, où ils avaient l'habitude d'étaler leurs marchandises sur les trottoirs de plusieurs quartiers d'Alger, cette année, les adeptes de l'informel ont tardé à s'installer. Sans doute étaient-ils pris par d'autres activités plus lucratives pendant le mois de ramadan. Habituellement, de nombreux parents n'achètent pas les articles scolaires avant la rentrée et attendent d'avoir la liste des articles scolaires exigée par l'établissement scolaire pour faire leurs achats. C'est depuis quelques jours seulement que les espaces de vente des articles scolaires ont commencé à être submergés. Ce qui est facilement explicable. «Il y a des choses qu'on peut acheter à ses enfants avant la rentrée, c'est le cas des vêtements, du cartable, de la blouse. Cependant, il m'est impossible de connaître les besoins de mes enfants en articles scolaires avant de voir la liste des fournitures exigées par l'école», déclare le père de deux enfants scolarisés au primaire. Le rush n'a commencé que plusieurs jours après la rentrée. C'est ce que nous avons constaté lors d'une tournée dans certains espaces de vente ; comme dans cette librairie spécialisée à la rue Larbi-Ben-M'hidi (ex-rue d'Isly), à Alger-Centre. Cette librairie durant la journée, et même le soir, connaît une grande affluence. Les parents y trouvent les listes des articles scolaires concernant toutes les classes du primaire au secondaire. «Les articles sont de qualité, mais ils coûtent un peu cher», font remarquer certains parents. Certes, les prix des fournitures varient selon la classe, mais il faut dire qu'un père au revenu moyen et qui a trois enfants scolarisés, sera obligé de se saigner à blanc surtout si on ajoute à cela les autres affaires comme les vêtements et les livres scolaires. Parvenir seulement à acheter les articles scolaires relève du miracle pour de nombreuses familles algériennes. Pour les vêtements, on peut toujours se débrouiller à la friperie comme le font plusieurs familles à Alger. Devant ces magasins, des files d'attente se forment chaque matin. C'est dire si la rentrée a été difficile cette année pour les Algériens. Le ramadan et l'Aïd sont passés par là…