Photo : Riad Par Amel Bouakba La surcharge des classes fait une ombre au tableau de cette rentrée scolaire 2012-2013. Ce problème, qui figure à la tête des obstacles majeurs d'un enseignement de qualité, inquiète parents d'élèves et enseignants. En tout, ce sont dix wilayas qui sont concernées par une surcharge des classes, ce qui rend difficile la tâche de l'enseignant. Le ministère de l'Education nationale explique les raisons de cette surcharge par «le passage des élèves ayant achevé le cycle moyen de l'ancien système et ceux du nouveau (après les réformes) et la non réception de projets de réalisation de lycées et de CEM.» Cette année, c'est pas moins de 8 300 000 élèves, dont 700 000 nouveaux, qui rejoindront les bancs des écoles. Un surplus de 200 000 élèves sera enregistré cette rentrée dans les lycées. Résultat : le nombre d'élèves se situera «entre 40 et 45 élèves par classe dans dix wilayas, en raison du passage de ces deux groupes d'élèves au secondaire, notamment à Alger est, Blida, Biskra, Tiaret, Djelfa, Jijel, Aïn Defla et Tébessa». Le phénomène de la surcharge des classes devrait perdurer durant les prochaines années, à cause de l'insuffisance des structures d'accueil. Aucun établissement de l'enseignement secondaire n'a été réceptionné depuis huit ans. De plus, sur les 500 lycées prévus pour faire face au problème de surcharge dans les classes de première année secondaire, seuls 140 nouveaux établissements devront être réceptionnés. Mais il faudra attendre décembre prochain, à en croire le ministère de tutelle. De même, pour faire face à cette crise, les CEM nouvellement bâtis seront mis à contribution jusqu'à l'achèvement des lycées programmés. En guise de solutions aussi, il est prévu l'extension des salles de cours au niveau de certains lycées pour en augmenter la capacité d'accueil, ainsi que la transformation de certaines structures en salles de cours et ce à titre provisoire. À Blida, l'une des wilayas particulièrement touchée par le phénomène, les classes du cycle secondaire connaîtront une surcharge sensible à la rentrée, qui devrait persister durant les 3 années à venir. Le taux d'occupation des classes du secondaire atteindra cette année, dans cette wilaya, une moyenne de 45 élèves par division pédagogique, suite au passage de deux groupes d'élèves (ceux ayant achevé le cycle moyen de l'ancien système et ceux du nouveau), selon les responsables de la direction locale de l'éducation de Blida. Pour atténuer la surcharge des classes, les responsables de l'éducation de cette wilaya ont décidé de transférer les élèves d'un lycée, à Meftah, vers l'annexe primaire mitoyenne, en vue de faire ramener le nombre d'élèves par classe de 49 à 40. C'est le cas aussi pour les élèves de classes littéraires du lycée Omar-Mellak, d'Ouled Yaïch qui seront contraints de se déplacer vers une annexe primaire inoccupée, mitoyenne à leur établissement. D'autre part, des mesures ont été prises pour résoudre le problème de la surcharge au niveau du lycée de Beni Tamou, dont les dortoirs ont été aménagés en classes de cours. D'autres problèmes se posent aussi avec la fermeture du lycée Ibn Rochd et du CEM Victor-Hugo pour des travaux de rénovation.Les élèves du lycée en question sont ainsi transférés vers le CEM Ben Boulaïd et ceux du CEM vers le lycée Ibn Toumert, ce qui n'est pas sans provoquer une énorme tension. Des retards dans la réalisation de lycées (au nombre de 11), dans le cadre des programmes de 2009, 2010 et 2011, sont évoqués parmi les raisons de cette surcharge des classes. Un retard a été accusé dans la réception des établissements secondaires, en raison du non respect par les entreprises de réalisation des délais impartis. Ainsi, sur les 600 lycées inscrits dans le cadre du quinquennal 2010-2014, seule une centaine va être livrée cette année.