Photo : S. Zoheir Par Badiâa Amarni Aussitôt installé à la tête du département de la pêche et des ressources halieutiques, le nouveau ministre en charge du secteur, M. Sid Ahmed Ferroukhi, a réuni les responsables de l'administration centrale, les directeurs de wilayas, les scientifiques et les opérateurs économiques intervenant dans ce créneau d'activité. L'objectif est d'être au fait de la réalité du secteur qui lui a été confié pour sa première expérience en tant que ministre.Une feuille de route, basée sur la concrétisation du programme du président de la République, a été tracée par M. Ferroukhi. Elle repose sur trois priorités, nous a expliqué, hier, Mme Yasmina Khazem, directrice de la communication au niveau du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques. La première concerne la promotion de l'emploi à travers l'exploitation de tous les mécanismes mis en place par l'Etat à cet effet. Le ministre a instruit les directeurs de wilayas pour axer leurs efforts sur l'emploi, la pêche étant un secteur pourvoyeur d'emplois par excellence. La deuxième priorité repose sur l'amélioration de la disponibilité du poisson, notamment bleu, et la contribution à l'organisation du circuit de commercialisation. La troisième concerne la préservation de la ressource halieutique de toutes les pratiques néfastes, entre autres l'utilisation de la dynamite. A ce propos, le ministre a donné des orientations aux directeurs de wilayas pour être constamment sur le terrain pour contribuer au règlement de tous les problèmes et contraintes qui peuvent surgir dans ce secteur stratégique.Le ministre a aussi reçu, jeudi dernier, le représentant de la FAO (Organisation des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation), M. Assef Nabil. Les discussions avaient porté sur les projets de coopération techniques (TCP), notamment le projet de développement de l'aquaculture saharienne en intégrant les activités agricoles à Ouargla. Il s'agit, pour ce projet pilote, de développer la pisciculture d'eau douce. Les deux parties ont également abordé le projet de réalisation et de mise en place d'un observatoire socioéconomique et statistique national des pêches, qui vise à assurer, à travers la formation des cadres algériens dans ce domaine, une meilleure fiabilité des données collectées. Des formations qui seront assurées par des experts de la FAO, qui se déplaceront en Algérie. Un premier atelier de formation est d'ores et déjà entamé depuis le 16 septembre en cours à Oran, pour la région ouest, et s'achèvera aujourd'hui. Une autre formation sera lancée du 19 au 20 septembre en cours, à Alger, et concernera la région centre. Elle sera suivie, du 23 au 25 septembre, par une troisième formation à Skikda et concernera cette fois la région est. Tous ces ateliers de formation des agents collecteurs se tiennent sous le thème «Reconnaissance des espèces maritimes et des engins de pêche en Algérie».Le nouveau ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques semble déterminé à aller jusqu'au bout de la mission qui lui a été confiée pour développer davantage le secteur. B. A.
La période du repos biologique du poisson écourtée Ce sera quelque 494 chalutiers qui bénéficieront de l'indemnité pour le repos biologique du poisson, dans le cadre de la loi de finances 2012. Les textes d'application de cette mesure sont en cours d'élaboration. C'est ce que nous a déclaré, hier, M. Zennir Salim, sous-directeur de l'organisation de la profession de la pêche au niveau du ministère de la Pêche, qui ajoutera que la durée du repos biologique sera écourtée, passant de 4 mois à 2 mois à partir de l'année prochaine. Cette mesure intervient après avoir concerté les professionnels, qui se sont plaints de la longueur de cette période, et après avoir consulté les scientifiques. Au lieu que le repos biologique soit du 1er mai au 31 août de chaque année, il sera entamé du 1er juin au 31 juillet. Par ailleurs, et à propos des pêcheurs qui ne respectent pas cette mesure, notre interlocuteur fera savoir qu'effectivement le nombre des infractions a augmenté cette année et est de 86 contre seulement 56 l'année dernière. Des campagnes de sensibilisation sont menées pour réduire cette pratique illégale. Des mesures beaucoup plus coercitives sont également en cours d'élaboration pour immobiliser les embarcations qui ne respectent pas le repos biologique, et pas seulement le patron, qui est souvent remplacé, d'où la poursuite de ces pratiques illégales.