L'amélioration de la qualité du contrôle des finances publiques en Afrique a été au centre des débats de la réunion du comité directeur de l'Afrosai, ouverte hier à Alger, a indiqué le président de la Cour des comptes, Abdelkader Benmarouf à l'APS. Cette rencontre, prévue sur deux jours, va essentiellement examiner les objectifs à atteindre en terme de qualité de contrôle des deniers publics en Afrique. C'est dans ce sens que participe la commission technique l'Afrosai qui a été chargée de développer les outils et les normes de contrôle au niveau des cours des comptes africaines. Selon les explications de M. Benmarouf, cette commission élabore des programmes pour faire bénéficier ces institutions, de moyens nécessaires à leur fonctionnement. Elle présentera d'ailleurs son rapport d'activité au comité directeur. Benmarouf a estimé aussi que plusieurs Cours des comptes africaines sont «en situation difficile», dépourvues de moyens financiers, matériels et humains qui leur permettent d'accomplir leurs missions. Certains pays du continent ne disposent même pas d'institutions de contrôle de finances publiques, relève en outre ce responsable. Il a par ailleurs indiqué qu'une deuxième commission chargée de l'amélioration des capacités institutionnelles des Cours des comptes africaines a été chargée de promouvoir le contrôle des finances publiques au sein des membres de l'Afrosai et de développer les statuts institutionnels des Cours des comptes dans les pays qui en sont dépourvus. L'autre question inscrite à l'ordre du jour est le règlement intérieur de l'Afrosai qui sera débattu par les participants. Ce règlement définit les procédures des travaux des réunions de l'Assemblée générale, du comité directeur et des commissions de l'organisation.Benmarouf a qualifié sur un autre plan l'Algérie de «cheville ouvrière» de ce programme qui définit les objectifs du continent africain en termes d'amélioration de la qualité du contrôle et l'échange des expériences entre les membres de l'organisation.Signalons enfin que les travaux du comité se tiennent à huis clos, en présence du président de l'Afrosai, le Gabonais Gilbert Ngoulakia, et du représentant du président de l'organisation internationale des institutions supérieures de contrôle des finances publiques (Intosai). Cette rencontre sera sanctionnée par des décisions qui seront soumises pour adoption définitive à la prochaine Assemblée générale de l'Afrosai. Fondée en 1976, l'Afrosai, membre de l'Intosai, regroupe 50 institutions supérieures de contrôle des finances publiques d'Afrique. Son comité directeur regroupe quant à lui 11 pays membres.