«Vous m'excuserez, mais j'ai des difficultés à me lever en raison de mon arthrose.» Mon arthrose, voilà que d'aucuns de ceux qui en sont atteints, ils sont nombreux et il le seront encore plus à l'avenir, en arrivent à être affectueux à l'endroit d'une affection qui ne risque pas de leur rendre la pareille. L'arthrose, affection articulaire, souligne le Larousse, que chacun de nous ne connaissait qu'à travers des douleurs situées à hauteur des lombaires et qui semblait ne concerner que nos parents et grands-parents n'épargne plus personne. Elle est d'autant plus insidieuse que ce sont toutes les articulations qui sont touchées : les vertèbres cervicales, le pied, tous les doigts, voire le pouce chez les femmes de plus de… cinquante ans. Il n'est pas précisé s'il s'agit des ménagères ou non mais la médication existe, il suffirait d'une astreinte au repos pour le sujet. Le problème surtout risque de se poser pour ceux ou celles habitués à faire du stop. Et pour cause. Quoi qu'il en soit, il semble facile de ne pas en faire cas tant qu'on n'est pas affecté par l'arthrose sous quelque forme que ce soit, mais il n'en demeure pas moins qu'à l'heure actuelle elle n'épargne plus personne eu égard à la dépendance des sujets à certaines activités plus contraignantes que d'autres. Effectivement, si le marteau piqueur, la perceuse à percussion incitent au raccourci rapide pour un sujet plus exposé qu'un autre, certaines activités plus soft sont susceptibles d'être rattachées à cette pathologie rien que par la répétitivité continuelle d'un geste, si anodin serait-il. Une telle réalité a fait sérier, récemment, plus d'un millier de maladies professionnelles «compatibles» avec l'arthrose. C'est dire que ce ne sont plus seulement les dockers ou les terrassiers qui sont en première ligne mais également l'informaticien, la secrétaire, l'agent préposé à la télésurveillance pour peu que le temps d'amplitude de ces derniers à leur poste ou face à leur outil de travail ne soit pas respecté. A. L.