Pour sa première visite officielle sur le terrain, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, M. Sid Ahmed Ferroukhi, s'est déplacé, hier, dans la wilaya d'Aïn Témouchent, où il s'est enquis de la réalité du secteur dans cette région du pays. Après une série de visites inopinées et de rencontres avec les professionnels, les opérateurs économiques et tous les intervenants dans ce secteur d'activité, le nouveau ministre a choisi comme première halte le port de Béni Saf, où il s'est présenté à 5h du matin pour assister à l'arrivée des sardiniers chargés de poissons avant de visiter la poissonnerie. Sur site, il s'est entretenu également avec les marins pêcheurs et les armateurs, de même qu'avec les opérateurs économiques qui ont investi, entre autres, dans des fabriques de glace et dans la réparation navale. Faisant de la proximité son souci majeur, M. Sid Ahmed Ferroukhi s'est ensuite rendu à l'Ecole technique de la pêche et de l'aquaculture de Béni Saf, spécialisée dans la formation maritime, dans le domaine du pont et de la machine, mais aussi dans l'aquaculture. Elle dispense également des formations à la carte destinées aux opérateurs dans le secteur pour leur apprendre des notions de base et leur permettre de se perfectionner notamment dans l'utilisation des nouveaux équipements. Ce sont en fait des classes spéciales qui servent à mettre à niveau les professionnels du secteur. Une formation que le ministre a encouragé puisqu'elle permettra de relever le niveau de ces professionnels et donc du secteur en général. M. Ferroukhi a mis l'accent sur la sécurité maritime et estimé que tout professionnel doit avoir des notions dans ce domaine notamment dans la lutte contre les incendies. Un projet de réalisation d'un centre d'instruction en matière de sécurité maritime lui a justement été présenté et qui sera réalisé d'ici l'année 2014. Le ministre a estimé qu'il ne faut pas attendre cette échéance pour travailler sur cet aspect très important et qu'il faut initier un travail dans ce sens avec notamment la Protection civile.La station d'expérimentation de Béni Saf appelée auparavant Aquarium, construite dans les années 50, a été l'autre étape de la visite du ministre. Afin de la rendre fonctionnelle, des travaux de réhabilitation sont nécessaires. Ainsi une opération a été inscrite, pour un montant de 110 millions de dinars, et l'étude est en cours. Le premier responsable du secteur a donné des orientations pour achever les travaux dans les délais requis.Le troisième point de la visite est la ferme aquacole de production du loup de mer, de la dorade et du maigre, dont les alvins ont été semés en avril dernier. Dans deux mois, le produit sera mis sur le marché et le poisson pèsera entre 300 et 400 grammes la pièce. Une écloserie pour la production des larves sera mise en place. Ce projet expérimental est un exemple de réussite qui peut servir aux autres opérateurs économiques qui appréhendaient jusque-là d'investir dans l'aquaculture. Le ministre a donné instruction pour que chaque investisseur dans ce domaine suivre une formation au préalable, sous peine de se voir refuser son projet. L'intérêt est d'avoir un minimum de connaissances et de savoir-faire dans l'élevage aquacole.Dans un point de presse à l'issue de sa visite, le ministre a affirmé que son département ouvrira «incessamment un dialogue permanent» avec l'ensemble des intervenants et parties prenantes du secteur. «Il s'agit là de valoriser ce qui a été réalisé et d'achever le programme du président de la République», a souligné M. Sid Ahmed Ferroukhi. Il a enfin ajouté que cette action vise également la consolidation des emplois créés et surtout «la bonne gestion de la ressource halieutique disponible pour répondre aux besoins des citoyens». C'est pour cela, a-t-il dit «que j'ai tenu, pour ma première sortie, à rencontrer, tôt le matin, les professionnels à leur entrée au port de Béni Saf dans leurs embarcations». B. A.