L'aquaculture se développe de plus en plus. En témoignent la réalisation des fermes aquacoles, dont certaines sont entrées en production, et le nombre d'opérations d'ensemencement de poissons d'eau douce effectuées dans la quasi-totalité des plans d'eau du territoire national. C'est dire que les campagnes de sensibilisation menées jusqu'à présent par le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, pour encourager ce type d'activité, commencent à donner des résultats, d'autant plus que les espèces cultivées sont de plus en plus nombreuses. Aux dernières nouvelles, les investissements opérés ne se limitent plus à l'élevage de la carpe, de la dorade, du barbeau ou du tilapia, mais concernant aussi la production de crevettes et de moules. Selon un communiqué du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, le ministre du secteur, Abdellah Khanafou, a effectué hier une visite de travail dans la wilaya de Skikda. Dans la commune d'El Marsa, il aura l'occasion d'inspecter les travaux de la ferme-pilote aquacole pour l'élevage de la crevette en partenariat avec une firme de la Corée du Sud. Un projet qui s'inscrit, selon la même source, dans le cadre du programme national de développement de l'aquaculture en tant qu'action que le secteur compte mettre en place pour amorcer la filière d'élevage de crevettes en Algérie. En somme, la tutelle ambitionne donc de diversifier la production halieutique nationale. Rappelons, enfin, que le plan d'orientation du développement des activités halieutiques et d'aquaculture pour la période 2000-2025 vise à atteindre une production d'environ 221 000 tonnes pour la pêche maritime et 53 000 tonnes pour la pêche continentale à travers les différents projets d'aquaculture. Ces derniers étant inscrits au titre du programme complémentaire de développement des régions des Hauts Plateaux pour l'actuel quinquennat. Il a été, en effet, retenu de développer l'activité aquacole dans les wilayas intérieures et du sud du pays par l'exploitation des réserves et plans d'eau naturels et artificiels. Dans ce cadre, deux écloseries mobiles, d'une capacité de 40 millions de larves chacune, situées dans les wilayas de Sétif et de Sidi Bel Abbès, viennent d'être finalisées, selon le ministre de la Pêche. L'une des deux écloseries est destinée à «la reproduction artificielle de carpes argentées au niveau du site Zaïri, dans la commune d'Ouraque, wilaya de Sétif, tandis que l'autre est consacrée à la reproduction du poisson-chat dans la commune de Marhom, à Sidi Bel Abbès», selon la même source. La fécondation artificielle de poissons qui se fera prochainement au niveau de l'écloserie de Sétif «permettra, dans un premier temps, l'ensemencement de 38 plans d'eau dans 22 wilayas». Ces barrages ont été sélectionnés selon «la qualité des eaux et l'intensité de l'activité et des prélèvements des poissons par l'exercice de la pêche continentale», explique le ministère. L'écloserie de Sidi Bel Abbès, quant à elle, «alimentera les éleveurs privés disposant de fermes d'élevage qui pourront ainsi diversifier leur production et constituer des stocks de reproduction pour les prochaines campagnes», s'est félicité le ministre. Z. A.