Le bidonville de Chaïba, plus de 200 baraques faites de tôles, de bois et pour certaines construites en dur situées à l'entrée de la localité de Sidi Amar à 10 km à l'est du chef-lieu de la wilaya d'Annaba, va être éradiqué dans quelques jours et le terrain libéré sera affecté à des équipements publics. Les habitants dudit bidonville ont tous bénéficié de logements et déjà certains parmi eux commencent à déménager ; ce qui est une bonne chose également pour les habitants de la localité, qui se trouve ainsi débarrassée de ces taudis qui renvoient une image désagréable de la commune. Le hic dans tout cela est que la plupart des bénéficiaires de logements sociaux ont revendu leurs baraques au prix fort -une baraque vaut entre 15 et 20 millions de centimes- à de nouveaux venus qui ont déjà investi les lieux et, ce, sous l'œil des agents de l'Etat qui laissent faire. Il faut dire que les nouveaux «acquéreurs» savent que, tôt ou tard, ils auront, à leur tour, leurs logements et donc c'est la méthode infaillible et un moyen assuré d'accéder au logement social. D'un autre côté le bidonville en question s'agrandit et son expansion est allée jusqu'à squatter près d'un hectare de terrain, situé juste derrière le CEM Bouamrane Mohamed, implanté à quelques dizaines de mètres du site. Ce qui est encore plus grave c'est que certains ont construit juste en dessous des immeubles de l'UV 24 et se sont installés avec leurs familles. Encore plus grave, le siège de la commune est situé à 100 mètres seulement des lieux. Où sont donc les élus ? Où est la police de l'urbanisme et de la protection de l'environnement ? Lors des dernières réunions avec le chef de l'exécutif, des instructions fermes avaient été données pour intervenir sur le champ et démolir toute construction illicite, apparemment cela est resté lettre morte.