Photo : M. Hacène De notre correspondant à Béjaïa Kamel Amghar
L'université de Béjaïa se présente aujourd'hui comme un pôle d'enseignement supérieur. Ce positionnement résulte d'une démarche de développement remarquable et d'un investissement important dans les infrastructures. Plaçant la coopération inter-universitaire au centre de ses préoccupations, l'université Abderrahmane-Mira a développé des partenariats avec plusieurs universités étrangères pour offrir à ses étudiants et enseignants-chercheurs l'opportunité de se frotter à leurs homologues en Europe et dans la région Meda. En plus du concours national d'accès au programme de formation résidentielle à l'étranger, chapeauté par le ministère de tutelle, la communauté universitaire béjaouie postule, chaque année, pour plusieurs autres programmes d'encadrement, de stages et d'échanges inter-universitaires. Les épreuves d'obtention de bourses de formation poste-graduée à l'étranger, sous l'égide du ministère, sont généralement réservées aux seuls majors de promotion. «En plus, les postulants devraient aussi se prémunir de bons relevés de notes des quatre première années de leur cursus. Les conditions de sélection, très strictes à ce niveau, réduisent le nombre de bénéficiaires», commente, sous le sceau de l'anonymat, un responsable, du vice-rectorat, aux relations extérieures. Cette restriction de l'offre «officielle» revient également dans les arguments des étudiants-candidats. Afin de pallier cette lacune, l'université de Béjaïa a signé, de son côté, des conventions de coopération avec une trentaine d'universités étrangères, essentiellement européennes. Dans ce chapitre, des expériences d'échanges concluants ont été également lancées avec des universités maghrébines. «Dans ce domaine, la France figure en première place, notamment avec les accords Cmep, Cnrd, DEF et l'enseignement à distance. Ce partenariat a renforcé l'encadrement en post-graduation et en doctorales», avait-on indiqué, l'été dernier, en marge du 6e forum de l'université de Béjaïa. Une satisfaction particulière est exprimée, à la même occasion, sur le bilan du projet Averroès, intégré au programme d'échange européen, Erasmus Mundus. Cette initiative offre, annuellement, près de 350 bourses aux étudiants issus de 10 universités-partenaires du Maghreb (4 Algériennes, 3 Marocaines et 3 Tunisiennes). La prise en charge des étudiants et des enseignants admis est garantie au sein de 9 universités européennes dont 5 Françaises. Des dizaines d'étudiants de Béjaïa ont pu ainsi suivre des stages et des cycles de formation à Aix-Marseille-2, Montpellier-1, Monpellier-3, Nice et Perpignan. Le facteur de la langue justifie peut-être cette préférence pour l'Hexagone, alors que le projet comprend aussi l'Espagne, la Belgique, l'Italie et la Suède. L'université de Béjaïa privilégiée aussi la coopération nationale avec les universités et les écoles spécialisées. Le partenariat est également élargi au secteur économique avec une vingtaine de conventions paraphées et mises en pratique avec des entreprises publiques et privées. Depuis le début des années 2000, on assiste à plus d'ouverture et à une meilleure mobilité des universitaires, permettant d'entretenir de bonnes relations avec les compétences algériennes à l'étranger et le monde de l'entreprise.