Muni d'un compte rendu détaillé sous la forme d'un rapport sur tout ce qui entrave la bonne marche des clubs, le président de la FAF, lors de cette très attendue réunion bipartite, MJS-FAF, programmée pour cette deuxième semaine du mois d'octobre, pour exposer le point de vue commun de l'instance fédérale et de ses clubs affiliés, le boss de l'instance suprême du football algérien a exposé les difficultés liées à l'application du professionnalisme. Les difficultés auxquelles font quotidiennement face les clubs professionnels de football en Algérie ont été débattues lors de cette entrevue. Le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, a présenté un rapport sur la mise en place du professionnalisme, rédigé par les présidents de la LFP, du FCP ainsi que des présidents de clubs pour relancer, efficacement, le processus de professionnalisation du sport-roi, national. Une partie de ces débats a concerné l'énorme retard accusé par les pouvoirs publics dans l'application des mesures d'accompagnement du professionnalisme en Algérie décidées par les hautes autorités du pays. Cela fait presque deux années depuis l'annonce des mesures d'accompagnement du professionnalisme dont devaient bénéficier les 32 clubs des Ligues 1 et 2 sans pour autant que l'essentiel de ces mesures soit appliqué. Les clubs continuent à se démener pour survivre. Le premier responsable de la FAF a évoqué notamment «les difficultés liées dans la mise en œuvre de certaines dispositions du conseil interministériel tenu en 2010, les dettes fiscales et parafiscales, le transport, la formation, les statuts des clubs, les relations CSA/SSPA, la prise en charge des jeunes catégories ainsi que la participation aux compétitions africaines et internationales», précise le ministère, dans un communiqué. Aussi, la réussite de l'expérience professionnelle en Algérie passe obligatoirement par la création de centres de formation dans tous les clubs professionnels, dans la mesure où tant que les clubs n'ont pas leurs propres centres de formation, on ne peut pas parler de professionnalisme en Algérie, vu que le but recherché dans le passage de notre football vers le professionnalisme est notamment développer le sport-roi en Algérie, en permettant l'émergence de jeunes talents ayant acquis une formation aux normes mondiales. Enfin, le ministre de la jeunesse et des sports, Mohamed Tahmi, a rassuré quant à l'engagement de son secteur «à œuvrer à trouver desolutions en étroite coordination avec la famille du football». En ce sens, le ministre a annoncé qu'un représentant de son département siégera au sein de la commission ad hoc mise en place par la FAF. M. Mohamed Tahmi a, également, invité les clubs «à utiliser les infrastructures du secteur d'autant qu'un important programme de centres de regroupement, de stades, d'écoles olympiques et spécialisées est en cours de réalisation». Le concept du professionnalisme est certainement très à la mode en Algérie depuis quelques années. Les discussions et les réunions se multiplient. Bon nombre de présidents d'instances sportives ou de clubs considèrent que le professionnalisme est menacé ; ils interprètent les menaces et proposent des solutions pour instaurer le vrai professionnalisme. Or la réalité est tout autre et le professionnalisme, le vrai, n'est pas pour demain. Ce sujet ne se limite pas aux entraîneurs. Les instances sportives régissant le sport (la FAF, la LNF, le COA), toutes les fédérations réagissant à l'impression que le professionnalisme est menacé et que la confiance du public à l'endroit des disciplines sportives - notamment le football - est précaire, se hâtent de régler la question. Y. B.