Photo : Riad Par Amar Rafa Les travaux de la première session du Dialogue stratégique entre l'Algérie et les Etats-Unis ont pris fin vendredi soir à Washington. Les résultats de cette première réunion, qui a été co-présidée par le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, et la sous-secrétaire d'Etat américaine aux Affaires politiques, Mme Wendy Sherman, feront l'objet d'un communiqué conjoint qui sera publié dans les prochains jours, annonce l'APS. Les deux partenaires se sont donnés rendez- vous en 2013, à Alger, pour la prochaine session du Dialogue stratégique entre l'Algérie et les Etats-Unis, dont les réunions se tiendront désormais annuellementet alternativement entre Washington et Alger. Cette rencontre qui a eu lieu quelques jours après les attaques contre les représentations américaines dans nombre de pays arabes, notamment en Egypte, Libye, au Yémen et en Tunisie, a permis de mettre en évidence l'importance des relations algéro-américaines, et les perspectives de leurs élargissement au domaine économique. Un point sur lequel a insisté la sous-secrétaire d'Etat américaine aux Affaires politiques, Mme Wendy Sherman, qui a souligné «le fondement» sur lequel les Etats-Unis et l'Algérie cherchent à construire leurs relations futures, ainsi que la nécessité de l'élargissement de la coopération entre les deux pays. Lors de son allocution prononcée à cette réunion, tenue au siège du Département d'Etat (Washington), Mme Sherman a tenu, ainsi, à exprimer ses remerciements aux autorités algériennes pour leur efficacité dans le renforcement rapide du dispositif de sécurité de l'ambassade américaine à Alger et les mesures prises pour prévenir d'éventuels actes de violence suite à la diffusion d'un film islamophobe sur Internet. Pour la sous-secrétaire d'Etat aux Affaires politiques, «à aucun moment l'importance du partenariat entre les Etats-Unis et l'Algérie n'a été aussi évidente que dans le dernier mois, lorsque les attaques contre nos installations diplomatiques en Egypte, en Libye, au Yémen, en Tunisie ont menacé la sécurité de notre personnel à l'étranger et ont entraîné la perte de l'ambassadeur Chris Stevens et trois autres collègues». «C'est une bonne occasion de remercier officiellement nos amis algériens pour leur réponse immédiate à notre demande d'aide pour sécuriser notre ambassade et assurer la sécurité de notre personnel. Notre gratitude ne saurait être trop soulignée», a-t-elle affirmé. Si l'histoire des relations entre les deux pays remonte au Traité d'amitié et de paix signé entre les Etats-Unis et l'Algérie le 5 septembre 1795, comme le rappelle assez bien cette haute responsable américaine, les deux pays ont, à travers la lutte de l'Algérie pour son indépendance, «une vision partagée : celle de la liberté et de l'autodétermination». L'adjointe de Hillary Clinton, a soutenu que les rapports entre les Etats-Unis et l'Algérie «vont au-delà du domaine traditionnel de la coopération sécuritaire» en renforçant les investissements, le commerce ainsi que la coopération dans les domaines culturel et de l'éducation. Sur la coopération sécuritaire, elle a souligné que les efforts conjoints en cours pour faire face aux menaces posées par les groupes terroristes et extrémistes «veilleront à ce que l'Algérie et la région demeurent des endroits stables et sûrs où les citoyens peuvent jouir du libre exercice de leurs droits civils, politiques et humains, et où les entreprises peuvent se sentir en sécurité dans l'investissement pour le long terme». Elle a soutenu en outre, qu'«à l'instar de notre grand désir d'élargir la portée de notre partenariat avec nos homologues algériens, les entreprises américaines sont également désireuses d'élargir leurs investissements dans l'économie algérienne». Pour sa part, M. Messahel a déclaré que ce Dialogue stratégique est «le couronnement d'une volonté partagée, aussi bien par la partie américaine que par la partie algérienne, eu égard à la densité des relations bilatérales qui appelaient à être organisées, encadrées et dotées de plus de visibilité». Selon le ministre, ce nouveau cadre de travail va donner «un nouvel élan» aux relations algéro-américaines à même de permettre d'aller au-delà du partenariat dans le domaine des hydrocarbures, pour élargir la sphère de coopération à tous les domaines, notamment ceux de la santé, l'habitat, l'industrie, l'agriculture, l'hydraulique, la culture et l'éducation.